L’annonce d’un déconfinement devrait nous ouvrir des perspectives positives et réjouissantes. Or pour beaucoup de personnels de l’Éducation Nationale, mais aussi des collectivités territoriales, comme pour de nombreuses familles ce n’est pas le cas.

Au cours des dernières semaines, la FSU n’a cessé de rappeler ses exigences : si le protocole sanitaire n’est pas respecté (absence de masque…), l’Ecole ne doit pas rouvrir. La FSU a aussi porté les inquiétudes des personnels : incohérence de cette réouverture alors que le conseil scientifique ne la recommande pas, protocole maltraitant pour les enfants, protocole irréalisable pour beaucoup de collectivités (communes, département, région), inquiétudes des familles qui se retrouvent démunies et renvoyées à une responsabilité individuelle : « scolariser ou pas leur(s) enfant(s) ».
À la suite de ses interventions nombreuses et répétées, la FSU a gagné le droit d’être autorisé à s’absenter pour les personnels « fragiles » (ou ayant des proches « fragiles »), pour garder ses enfants qui n’ont pas Ecole ou pour celles et ceux qui ne sont pas volontaires pour mettre leurs enfants à l’Ecole.

Car l’Ecole que l’on nous propose à partir du 11 mai ne remplit pas son rôle et ne répond pas à la situation (ni à l’exigence d’apprentissages pédagogiques, ni à celle de moins d’inégalités sociales), pire elle contribue à augmenter le risque sanitaire…
Pour la FSU, la priorité doit aller à la santé. Toutes les conditions sanitaires permettant la sécurité des agent-es, des usager-es et de leurs proches doivent donc être réunies avant tout retour en classe et dans les services (tests, mise à disposition de matériel de protection, conditions permettant le strict respect des gestes barrières et de la distance physique de protection nécessaire). La date du déconfinement ne peut être posée qu’une fois ces exigences satisfaites. Pas le contraire !

Retrouvez également, à la fin de cette lettre électronique, les comptes-rendus des instances départementales de préparation de la rentrée 2020… qui n’anticipent en rien l’éventuelle poursuite de la pandémie en septembre…

 

Bénédicte Viguier, Guillaume Gressier et Julien Quintin

Co-secrétaires départementaux de la FSU Oise