Dans un entretien au Parisien du dimanche 22 novembre 2020, Nathalie Elimas, secrétaire d’Etat « en charge de l’Education Prioritaire » (ou plutôt visiblement de sa destruction) annonce que la carte des écoles et collèges REP va être remplacée par « un système de contrats passés entre l’Éducation Nationale et les établissements en difficulté » :
« nous souhaitons sortir de cette logique de zonage pour donner des moyens aux établissements en fonction de leur projet pour faire progresser les élèves », arguant d’une nécessité de « plus de souplesse ».
Dès l’année prochaine une « expérimentation » sera organisée sur trois académies : Lille, Marseille et Nantes
« nous ne touchons pas aux établissements labellisés REP+ et pour l’année 2021, la carte des REP demeure également (…) Si on peut tout de suite généraliser, parce qu’on a levé les doutes, on généralisera. Sinon on ajustera. »
C’est donc bien une suppression de la carte des REP dès 2022 qui est d’ores et déjà planifiée par le gouvernement, avec une simple année de transition pour l’année 2021-2022 !
Ces annonces ne sont pas une surprise : elles correspondent aux recommandations du rapport Azema Mathiot remis en novembre 2019.
A travers la suppression des réseaux (en contradiction avec la Politique de la Ville), la destruction de la seule politique nationale de lutte contre les inégalités sociales n’aboutira qu’à un émiettement des moyens financiers. De plus, la contractualisation pour 3 ans engendrera un chantage à l’obtention de résultats pour obtenir le renouvellement des moyens. Ne laissons pas faire cela !
Article du Parisien du 22 novembre 2020 :