Avec la crise sanitaire, la précarité et le chômage s’aggravent encore.
Le gouvernement et les grands patrons profitent de la crise pour faire passer toujours plus de mesures libérales.
C’est toujours plus de chômage et de précarité, dans le public comme dans le privé… Et ils espèrent étouffer la contestation par des mesures liberticides.
Lutter contre le COVID, c’est lutter contre ce gouvernement !
Nous voulons un plan d’urgence pour sauver les emplois des salarié∙es du privé et pour les Services Publics, pour l’Hôpital et l’Éducation !
Manifestation départementale
SAMEDI 5 DÉCEMBRE 2020 à 10h00,
Place de la Cathédrale à Beauvais
Appel intersyndical départemental de l’Oise :
Pensez à vous munir d’une attestation de déplacement :
Pour les libertés, les droits sociaux, les services publics, l’éducation : dans l’action avec la FSU !
La FSU, réunie en conseil national la semaine dernière, tire un bilan alarmant de la situation : la difficulté de la période se révèle sous la forme d’une crise à multiples facettes, à la fois sociale, sanitaire, économique et professionnelle.
La crise sanitaire a révélé les fragilités des Services publics (SP), victimes de logiques comptables qui les privent de moyens suffisants pour fonctionner de manière satisfaisante pour les usager-es : la situation de l’hôpital public en est une triste illustration. L’application de la loi de « transformation de la Fonction publique » (TFP) aura pour effet un affaiblissement supplémentaire des SP. En effet, l’un de ses objectifs est d’augmenter le recours aux emplois précaires, rendant difficile l’acquisition de l’expertise professionnelle nécessaire aux agents publics.L’autre effet est une régression démocratique inédite puisque la transparence et les droits des représentants des agents sont restreints.
Sur le plan professionnel, les conditions de travail de tous et toutes se sont considérablement dégradées : charge de travail augmentée, protocoles sanitaires peu protecteurs… Le « plan de relance » déverse des milliards sur les entreprises, surtout les plus grosses, sans conditionnalité en terme d’emploi ou de réorientation de la production, mais rien n’a été prévu pour les SP : aucune prise en compte de la situation inédite, ni aménagements, ni moyens d’urgence. Bien au contraire, la crise agit comme un effet d’aubaine pour nos ministres qui vont plus loin dans leurs politiques et multiplient mensonges et mépris à l’égard des agents.
Les travailleurs-euses se débattent entre plans sociaux, chômage partiel, menaces de faillite : la crise économique est d’une ampleur alarmante, elle plonge une grande partie de la population dans la précarité et la pauvreté. Parmi les plus fragiles, les migrant-es sont particulièrement maltraité-es, comme on l’a vu à Paris (République) le lundi 22 novembre.
En surplomb de toutes ces difficultés, la FSU dresse un constat particulièrement inquiétant en ce qui concerne les libertés publiques : les attaques contre nos libertés se multiplient, le projet de loi « sécurité globale » organise la criminalisation du mouvement social, il vise à empêcher toute contestation. Les récentes violences policières ajoutent au sinistre tableau, et la gravité des mesures liberticides acte le basculement dans un état autoritaire.
Mais si la FSU reconnaît la difficulté de la période, elle mesure aussi la possibilité d’en sortir par le haut : la combativité est la seule réponse qu’il nous faut porter collectivement pour empêcher les dérives et réorienter les politiques vers plus de justice. C’est pourquoi la FSU a pris toute sa place dans les manifestations organisées pour exiger le retrait du projet de loi « sécurité globale » ; dans le même élan, elle appelle solennellement à investir toutes les mobilisations actuelles : elle appelle à s’engager le 5 décembre auprès des chômeur-euses et contre la précarité, le 18 décembre auprès des migrant-es. Elle appelle à la grève dans l’éducation le 26 janvier et revendique, outre le retrait de la loi TFP, un plan d’urgence pour les SP. Elle appelle encore, et autant qu’il le faudra, à se mobiliser pour les libertés, contre les violences policières, pour obtenir le retrait de tout le projet de loi dite de « sécurité globale ».
La FSU s’engage dans les combats qui s’annoncent, elle fait en sorte de rassembler toutes les forces qui souhaitent imposer les valeurs de solidarité, de liberté, d’égalité. Par cette adresse solennelle, elle appelle toutes et tous à s’engager dans ces actions pour faire échec aux projets du gouvernement et construire un avenir meilleur.