Déclaration liminaire de la FSU Oise :
Un projet marchande articulant le réel et le symbolique. Un projet jardin lors duquel les élèves
verbalisent en situation. Un projet lié à l’accueil des PS en début d’année afin de sécuriser les parcours
et de donner confiance en l’école en favorisant les communications avec les élèves et leurs parents. La
préparation des conférences des savanturiers. Un projet de mise en scène d’un compte co–écrit avec
une classe de l’institut français de Madrid. Préparation d‘exposés et d’affiches dans le cadre d’un projet
histoire et patrimoine et présentation orale avec spark vidéo. Mais aussi courir après un élève qui s’est
sauvé de l’école sur une route départementale. Encadrer des groupes d’élèves et canaliser des enfants
qui sont violents et agressifs. Liste longue et non exhaustive.
Ces projets et modalités de travail existaient dans des écoles de l’Oise, de REP et REP+ à Creil ou
Compiègne mais aussi en ruralité, sur la circonscription d’Auneuil par exemple, avec l’aide de nos
collègues AED. L’assistance des AED permettait notamment le travail en petit groupe sur des
compétences langagières du cycle 1 au cycle 3. Avec la suppression de ces postes, ces projets seront
considérablement restreints et cela dégradera lourdement la situation de ces écoles. Encore une fois
l’éducation Nationale veut supprimer des dispositifs efficients sans même se poser la question de leur
intérêt et des besoins alors qu’ils permettent de mettre en place des projets innovants et ambitieux
qui donnent du sens aux apprentissages et concourent à la mise en place d’ateliers, sources de
coopération et d’entre–aide entre les élèves. Nous vous demandons de maintenir ces emplois sur les
écoles.
Ce matin, nos collègues titulaires de secteur étaient mobilisé∙es et en grève pour réclamer, comme ils–
elles le font depuis plusieurs semaines des modalités d’affectation transparentes et équitable. La FSU
vous demande de rétablir une affectation sur la base de vœux sur des montages regroupés en
circonscription comme cela peut se faire dans la Somme par exemple. Cela permettra aux collègues de
se projeter sereinement sur leur support et c’est tout à fait réalisable dans le cadre d’une « gestion des
ressources humaines bienveillante ». C’est peut–être encore plus nécessaire à rétablir cette année car
un certain nombre de montages en école d’application occupés parfois depuis 10 ans par des TS seront
pris par des M2 contractuel∙les l’an prochain notamment sur la circonscription de Beauvais Sud.
La FSU de l’Oise alerte également sur les conséquences de fermetures de classes ou de non–ouverture
de classes prévues initialement pour les personnels, les équipes et l’ensemble du service public. Nous
vous demandons de revenir sur ces projets. De maintenir les ouvertures afin de ne pas ajouter de
tensions inutiles en cette fin d’année scolaire.
La FSU vous demande également d’acter le retour au fléchage de brigades pour remplacer les
décharges de direction des petites écoles de l’Oise : 1–2–3 classes. Cela peut paraitre rien pour
l’administration, mais pour nos collègues c’est beaucoup et c’est en votre pouvoir.
Cette deuxième année d’école sous Covid a été éprouvante et épuisante à plus d’un titre. Le ministère
de son côté, loin de tirer les leçons du premier confinement, a persisté dans son fonctionnement,
traçant seul sa route. Impréparation, absence de concertation, négation de la réalité de l’épidémie
dans le milieu scolaire, annonces à grand renfort médiatique… auront rythmé le quotidien d’une école
qui n’est pas encore sortie de cette crise et dont les personnels et les élèves en subissent des
conséquences importantes en termes d’apprentissages et de conditions de travail.
Pourtant, malgré le manque d’accompagnement et de soutien de l’institution, face à des situations
inédites, les personnels ont su s’adapter et ont tenu l’école. Cette année aura, une fois de plus,
démontré le professionnalisme des enseignant–es et des AESH, leur souci constant d’assurer la sécurité
et la sérénité dans les écoles pour les élèves et les familles et qui ont porté à bout de bras le service
public d’éducation.
Cette crise aurait dû être l’occasion d’une remise en question profonde de la politique éducative
menée, mais le ministre persiste. Sous couvert de réduire les inégalités, le resserrement sur les «
fondamentaux » les aggrave en appauvrissant les apprentissages notamment pour les élèves issus des
milieux populaires ou la formation professionnelle. La France reste également un pays où le sous–
investissement chronique pour l’école perdure par rapport aux autres pays de l’OCDE. Le ministère
entend imposer une forme de statut hiérarchique à la direction d’école, rejeté fortement par la
profession, ce qui bouleverserait profondément le fonctionnement des écoles au quotidien. La mise
en place des contrats locaux d’accompagnement remet en cause 40 ans de politique d’éducation
prioritaire.
Concernant le baccalauréat, la crise sanitaire a déjà conduit à augmenter la part du contrôle continu,
de manière exceptionnelle. En 2020, comme en 2021, les effets délétères de cette modalité
d’évaluation se sont amplifiés. Le renvoi au local de l’évaluation, sans aucun cadre national, amplifie
les inégalités, met les élèves et les enseignants sous la pression d’une évaluation permanente. Le
contrôle continu dénature également considérablement le travail des enseignant∙es : course
permanente à l’évaluation au mépris du temps nécessaire aux apprentissages, pressions des élèves et
de leurs familles pour rattraper des résultats jugés pénalisants, pression de la hiérarchie pour se
conformer à des objectifs d’évaluation souvent déconnectés des réalités. Ce n’est certainement pas
un hasard si, lors des conclusions du Grenelle, Jean–Michel Blanquer illustrait le développement des
fonctions mixtes avec l’exemple de professeurs chargés d’harmoniser le contrôle continu à l’échelle
d’un établissement, accélérant le développement de hiérarchies intermédiaires contrôlant toujours
davantage le travail des professeurs.
Les engagements du Grenelle de l’éducation sont sans surprise. Les mesures de revalorisation seront
loin d’être historiques. Seule une partie de la profession est concernée tandis que pour la majorité la
revalorisation sera anecdotique.
Un plan d’urgence permettant une baisse généralisée et rapide des effectifs dans toutes les classes
comme un abondement plus que nécessaire des postes de remplaçant–es et de Rased. Un plan
d’urgence permettant une véritable revalorisation des salaires des enseignant–es et des AESH
améliorant ainsi l’attractivité de ces métiers. Un plan d’urgence permettant de soutenir et de renforcer
notre professionnalité. La FSU continue de porter de fortes ambitions pour l’école, les personnels et
les élèves. Elle appelle les enseignant–es et les AESH à investir dès septembre les mobilisations pour
exiger un plan d’urgence pour le service public d’éducation.
Compte rendu du CTSD :
Préparation de la rentrée scolaire 2021 dans le 1er degré :
1. Évolution des effectifs à la rentrée 2021
Suite à des évolutions dans les effectifs de certaines écoles du département, plusieurs ouvertures ont été annoncées par l’IA-DASEN. Cette dernière indique qu’il n’y aura pas de fermeture en fin d’année ni à la rentrée 2021. Des comptages pourront être mis en place pour vérifier certaines situations. L’IA-DASEN précise également que les effectifs fluctuent beaucoup en cette fin d’année.
La FSU a rappelé son refus de voir des fermetures en fin d’année scolaire. Cela mettrait les écoles et les personnels en tension. La FSU a également dénoncé le fait que des IEN avaient annoncé de fausses fermetures de classes et les conséquences dramatiques que cela a pu avoir sur les personnels.
Liste des ouvertures :
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IEN Auneuil : RPI-131 Lavilletertre / Monneville
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IEN Beauvais Nord : RPI-113 Le Mont Saint Adrien / Savignies
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IEN Compiègne : Armancourt
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IEN Lacroix-Saint-Ouen, école élémentaire Les Bruyères
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IEN Gouieux : Mouy école maternelle L.Michel (fermeture actée lors du dernier CDEN qui est annulée pour la rentrée prochaine)
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IEN Margny-Lès-Compiègne : RPI-61 Chevincourt / Machemont
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IEN Pont-Sainte-Maxence : Brenouille, école maternelle D.Forestier
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IEN Senlis : Orry-la-ville, école maternelle
La FSU a également alerté et demandé de la vigilance sur un certain nombre d’autres écoles qui ont des effectifs très importants.
2. Évolution du réseau scolaire à la rentrée 2021 et l’évolution des décharges de direction
Le document communiqué par l’administration :
Évolution du réseau scolaire :
Évolution des décharges de direction :
L’IA-DASEN a précisé :
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Que le texte était maintenant publié. En amont de sa publication, l’IA-DASEN avait provisionné 6 ETP ; dans la réalité 6,15 ETP seront nécessaires. 17 écoles dans le département voient leur décharge passer de 0,33 à 0,5. Toutes les autres évolutions sont indiquées dans le tableau. Le détail ci-dessus.
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Que 5 postes de BD étaient bloqués pour des départs CAPPEI.
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Qu’il y aurait 25 classes de GS dédoublés l’an prochain. Pour la FSU, ces chiffres ne correspondent pas à la réalité.
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Qu’elle maintenait les quotités actuelles des décharges de direction sur les écoles qui accueillent des dispositifs UPE2A malgré le fait que la circulaire nationale ne le précise plus.
La FSU a demandé à ce que :
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Des brigades soient clairement identifiés pour remplacer les décharges des petites écoles (1-2-3 classes).
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Des directeur∙trices volontaires puissent demander une formation l’an prochain.
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La réunion, avant les congés, d’un groupe de travail sur les missions de remplaçant∙es.
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Les IEN soient prudent∙es quand ils∙elles annoncent des augmentations de décharge de direction et qu’il n’y en a pas.
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Le maintien des AED dans les écoles de REP-REP+ et dans des secteurs plus ruraux comme sur la circonscription d’Auneuil.
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Les TRS soient affectés sur la base de vœux qu’ils∙elles émettent sur des couplages transmis en amont par les circonscriptions.
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La transformation des postes de PEMF sur l’école d’application Grébert-Triolet de Beauvais soient remise à l’ordre du jour en 2021-2022.
Préparation de la rentrée scolaire 2021 dans le 2nd degré :
Questions diverses :
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Modalités de paiement des vacances apprenantes : les modalités sont inchangées. SRAN payé en HSE par DSDEN et école ouverte payée par le lycée mutualisateur.
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Postes à profil: les personnels non retenus sur des postes à profil peuvent demander une audience à Monsieur l’IEN-Adjoint (ce.iena60@ac-amiens.fr) afin de connaitre les raisons du refus de leur candidature.
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Date des recours exeat et mouvement : cette date n’est pas encore fixée.
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Date de publication du plan départemental de formation : avant la rentrée 2021.
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Date à laquelle les personnels non nommés seront appelés ; selon quelles modalités ? Les modalités ne changent pas par rapport à l’an passé. Une communication est en cours de préparation.
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Date de la fermeture des services durant les congés d’été : du 23 juillet au 16 aout.
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Des fiche de vœux pour les emplois du temps des AESH sont-elles prévues ? Les AESH sont affecté∙es à des PIAL. La DSDEN préconise de laisser la possibilité aux AESH d’effectuer des vœux. Pour une demande de changement de PIAL, il faut contacter le service de l’école inclusive qui étudie les possibilités de déplacement avec des permutations possibles en fonction des besoins.