Un seul point était à l’ordre du jour de ce CHSCTD « extraordinaire » : la situation sanitaire et ses conséquences dans les écoles et établissements du département (retour au niveau 2 du protocole). Pas vraiment de fil conducteur lors de cette instance ; les représentants de l’administration ont donc répondu aux nombreuses questions que la délégation FSU avait (heureusement !) préparées en amont.
Présents :
DSDEN : Stéphanie Disseaux et Xavier Durand (Assistants Sociaux des personnels) en distanciel ; monsieur Rouzet (DASEN adjoint), madame Schuman (Secrétaire générale de la DSDEN), madame Michaud (conseillère départementale de prévention), Dr Hédouin (médecin conseiller technique départemental), Yohana Lefebvre (infirmière conseillère technique)
Représentants des personnels : Sylvain Leroux FSU, Bénédicte Viguier FSU, Guillaume Gressier FSU, Jean-Louis Dudek FO, David Hamery UNSA et Nathalie Puissant UNSA
Compte-rendu du CHSCT-D :
Dr Hédouin : l’incidence remonte depuis la mi-octobre. Le taux d’incidence a stagné autour de 55 pendant longtemps dans l’Oise, mais plutôt parce que population ne s’est pas faite tester pendant les congés. Flambée depuis la reprise : on est autour de 70 cas déclarés pour 100000 (attention population réelle localement). Tous les départements flambent (seule la Somme est restée proche du seuil de 50).
FSU : Quelle est l’évolution du nombre de classes fermées dans le premier degré ? Du nombre de cas contacts et d’élèves à l’isolement dans le second degré ?
Dr Hédouin : pas de réponse car il est trop tôt (vacances scolaires + 11 novembre). 76 cas positifs élèves la semaine dernière, mais 2 adultes cette semaine (apparemment 2 adultes depuis la rentrée de septembre, or nous en connaissons tous !).
Mme Disseaux : demande elle aussi qu’on ait plus de chiffres sur le nombre de personnels enseignants touchés.
Dr Hédouin : 2 depuis septembre. Les collègues, etc. ne font pas remonter les cas. Nos chiffres sont sous-estimés.
Pour le second degré, les établissements n’ont pas droit de demander le statut vaccinal pour savoir si l’élève doit être en présentiel ou distanciel (Les établissements scolaires n’ont pas le droit de vérifier le pass sanitaire : s’ils le font ils risquent le tribunal. Avant une sortie scolaire non plus : c’est le musée qui demande le pass, pas l’établissement. M.Hédouin en a eu la confirmation par le ministère). Seulement attestation sur l’honneur des parents. Nous n’avons pas les chiffres : nous on demande seulement le nombre de cas contact, mais pas la proportion d’élèves en présentiel-distanciel, seul l’établissement le sait.
FSU : il faut connaître ces chiffres (bien sûr sans avoir une liste nominative des élèves) car ça pose un problème vis-à-vis des conditions de travail des personnels. On n’enseigne pas de la même façon si tous les élèves sont en présentiel, tous les élèves sont en distanciel ou une partie d’entre eux sont en présentiel alors que d’autres sont à l’isolement chez eux.
Mr Rouzet : pour le moment les taux d’absentéisme n’explosent pas.
FSU : Se pose le problème d’éventuels mensonges sur la déclaration sur l’honneur.
Quelles furent les actions mises en place pour aller vers les populations/familles non vaccinées dans les territoires les moins vaccinés (communautés de communes de Creil, Méru, Noyon, Crépy) : lors du CHSCTD du 14/09/2021 vous nous aviez parlé de « café des parents » à Creil ? Pour quels résultats ?
Quels sont les chiffres de la campagne de vaccination (combien d’élèves vaccinés grâce à la campagne éducation nationale, taux d’élèves non-vaccinés avant et après) ?
Mr Rouzet : les cafés des parents ont été mis en place à Creil quand on était à la traîne au niveau départemental ; quand on est revenus au niveau des autres, on en est restés là. Cependant, les zones à la traîne le restent : même si Creil est bien remonté, Méru aussi. On est à la limite de ce qu’on peut faire : on ne peut pas forcer les gens.
Traduction : rien n’a donc été mis en place pour aller vers les populations les moins vaccinées et faire de la pédagogie depuis le dernier CHSCTD du 14/09/2021 !
Mme Schuman : les chiffres de la campagne de vaccination via l’éducation nationale vous seront transmis (ils les ont). 10-20 élèves par établissement.
FSU sur la campagne de tests : combien de tests ont été réalisés sur les élèves depuis la rentrée ? Combien de tests réalisés cette semaine ? [le 14/09/2021 on nous a répondu « Actuellement 1 000 tests par jour, ça va monter en puissance avec le recrutement des médiateurs LAC (lutte anti covid), l’objectif est de 12 000. »] et où en est-on du recrutement des médiateurs LAC ?
Mme Lefebvre : depuis la rentrée 33 122 proposés / 20 403 réalisés : on est en deçà des objectifs fixés au niveau départemental. Pour l’instant seulement 21 cas positifs.
Les infirmières scolaires y consacrent 2 matinées par semaine (ce temps a été décidé par le recteur). On essaie de trouver un équilibre : 5000 à 6000 tests hebdomadaires. Car on a un réel problème de recrutement de médiateurs LAC (5 recrutés seulement). Des actions de recrutement sont mises en place avec Pôle Emploi. Les frais de route sont pris en charge pour les médiateurs LAC ; l’an dernier, les tests étaient réalisés par plusieurs étudiants en médecine. Un nouveau médiateur LAC va être recruté sur la zone de Grandvilliers.
Le niveau du taux d’acceptation des tests par les parents depuis les congés d’automne augmente. Actuellement 70% des familles ont donné leur consentement, on était l’an dernier entre 55 et 60% ; peut-être du fait de la remontée des taux d’incidence.
Au niveau des tests salivaires, une expérimentation est en place dans plusieurs départements dont l’Aisne. Mme Lefevre espère qu’il y aura un nouveau dispositif de test. Elle précise qu’actuellement, les tests salivaires sont difficiles à mettre en place avec les élèves de maternelle (pas assez de salive recueillie).
De plus déploiement des tests dans les collèges pour les 6èmes puisqu’ils ne sont pas vaccinés, seulement s’il y a un cas positif.
FSU : avez-vous eu des difficultés par rapport au retour du port du masque en élémentaire par les élèves ?
Dr Hédouin : non, quelques cas de parents qui ont demandé une dérogation, qui leur a été refusée. On applique le protocole.
FSU : à propos des masques inclusifs [la 14/09/2021 « pas ou très peu de stock (inondation). Nous attendons une livraison prochaine »]. Pour les GS et les CP, il y a urgence : il y a un vrai problème pour le travail sur la phonologie.
Mr Rouzet : le coût des masques est un facteur. Il y a un autre problème : sont transparents pendant 15 minutes, puis il y a de la buée, etc…
FSU : on peut faire un exercice de phonologie 15 minutes, puis remettre un masque classique…
Dr Hédouin : ce sont des marchés nationaux, je crois que si le ministère voulait cibler tous les enseignant.es de GS et CP, la production ne suivrait pas.
Mr Durand : confirme qu’il a des remontés de difficultés, surtout d’enseignants de langues étrangères, pour besoins en masques transparents.
FSU : Avez-vous donné des consignes supplémentaires pour la mise en place de la continuité pédagogique dans les RPI ?
Dr Hédouin : Quand il y a un élève positif, une seule règle : la fermeture.
La gestion du périscolaire est compliquée (contraintes des municipalités, des locaux, …)
Mr Rouzet : nous devons être vigilants sur la situation des RPI et mener un travail.
FSU : Qu’en est-il de l’équipement des « écoles et établissements scolaires de capteurs mobiles afin de déterminer la fréquence d’aération nécessaire pour chaque local ou pour contrôler le bon fonctionnement de la ventilation mécanique dans les bâtiments où l’ouverture des ouvrants est déconseillée voire impossible.” (protocole sanitaire MEN) ? Quels sont les chiffres dans notre département ? Y-a-t-il un calendrier ?
Mme Schuman : il va y avoir des facilités de financements, mais pour l’instant on attend des choses concrètes. L’échéancier pour l’aide est décembre.
C’est bientôt et c’est une bonne nouvelle « concrète » ! Wait and see…