Voici un compte-rendu d’une heure mensuelle d’information syndicale dans un établissement scolaire qui donne des éléments en terme d’argumentaire et également organisationnels.
Présentation du contexte social et en conséquence d’un certain nombre de propositions que nous demandons à l’ensemble des personnels de l’établissement de s’approprier de manière critique pour une mise en œuvre individuelle et collective.
Contexte
Peut-on attendre 2012 concernant le projet retraite ?
Réponse non pour 2 raisons. Premièrement, le contenu de 2012 sera fonction du projet de société qui est actuellement en jeu (sans que tout le monde en ait réellement conscience). Deuxièmement, les attaques contre le service public , l’EN*,l’hôpital, l’assurance maladie, l’Unédic etc…risquent d’être irréversibles.
*EN : en liaison avec le projet de budget 2011, même l’inspection générale vient de lancer un cri d’alarme ( il est prévu – docs sur le site du ministère DEPP – la suppression de 4800 postes dans le 2nd degré pour une augmentation de 61.900 élèves ; dans le 1er degré suppression de 9000 postes pour une augmentation de 1.500 « élèves ; enfin suppression de 600 postes administratifs)
Est-ce que cette réforme est juste, humaine et permet la pérennité du système par répartition ?
Réponse non. Elle est supportée massivement par les salariés (le travail) qui en définitive paient la note de la crise financière …..qui continue. Le gouvernement a d’ailleurs d’ores et déjà prévu une nouvelle réforme en 2018 !!!
Y a t-il d’autres choix possibles ?
Réponse Oui. Un des vrais problèmes n’est pas celui des dépenses mais des recettes. Plusieurs centaines de milliards ne rentrent pas chaque année dans les caisses de l’état en particulier à cause des exonérations fiscales sans contrôle ni contre partie (par ex : 30 milliards d’exonération de charges sociales sans emplois – Voir le rapport de la cour des comptes d’avant hier affiché en salle des profs)
…….d’où la nécessité de réussir le 12 octobre …et d’anticiper les suites
propositions.
Pour la suite, comment s’inscrire sur la durée sur le plan financier, dans nos relations avec les élèves, les parents et l’administration. Il faut de la démocratie, de la transparence et permettre des relations solidaires… pour en bout du compte obtenir des satisfactions. La seule chose dont on est sûre, c’est que si on ne se bat pas on va beaucoup perdre.
1°Avoir un lieu et un moment clairement identifié pour prendre les infos et décider : faire une heure mensuelle …..journalière chaque midi. Afin de ne pas faire sauter les cours des mêmes classes et avoir plus de temps, nous proposons que les heures de cours passent de 55 à 50 minutes :
8h15-9h05 / 9h10-10h / 10h15-11h05 / 11h10-12h /
AG et repas, reprise à 13h40
13h40 – 14h20 / 14h25-15h15 / 15h30-16h20 /16h25-17h15
Concernant le créneau du midi, comme certaines classe ont 5h de cours le matin et d’autres 5h l’après-midi, il y aurait un changement chaque semaine AG de 12h à 12h50 ou de 12h50 à 13h40.
Pour que cela marche, il faut synchroniser les sonneries sur ces nouveaux horaires.
2° remarques :
1/ c’était bien lorsqu’il y avait presque 2 heures de « libre » chaque midi qui permettait une vie adulte notamment la possibilité de faire des « petits conseils de classes », des clubs pour les élèves etc…
2/ Il faut revenir sur la loi Lamassoure qui a supprimé en 1986 le droit de débrayer simplement pour 1 heure (loi Le Pors 1983).
Autre possibilité, gagner 5 minutes par cours et faire une AG de 16h20 à 17h15
2° La présence de tous les élèves va de toute façon se poser avec la grève reconductible dans les transports. D’où réfléchir à utiliser pronote élèves et pronote parents pour maintenir le contact avec les parents et les élèves (d’un point de vue travail scolaire et d’un point de vue action collective)
3°Mise en place d’une caisse de solidarité permanente de 1 euro/jour/personne (plus si l’on veut les jours de grève nationale si on ne travaille pas ce jour là).
Cette caisse aurait une fonction interne (idem le 7 septembre) et externe (aider les secteurs en reconductible réelle).
4°Participation à une structure provisoire « type union locale du …nom du secteur géographique…interprofessionnelle, intergénérationnelle, intersyndicale » comme cela avait eu lieu en 1995 et 2003.