Action santé et sécurité au travail : tous ensemble, faisons valoir nos droits à une réelle politique de santé auprès de notre employeur.
Comme cela a été fait dans d’autres départements et académies, la FSU Oise propose aux personnels de solliciter une visite médicale auprès du médecin de prévention. En effet, les textes prévoient une visite médicale tous les cinq ans , voire tous les ans pour certains personnels travaillant dans des environnements à risque (en laboratoire par exemple).
Il ne s’agit pas de mettre en difficultés les services de prévention de l’académie (1,5 postes de médecins de prévention effectivement pourvus pour 30 000 personnels, 1 poste étant vacant dans l’Oise) mais de faire apparaître la carence des moyens accordés à la médecine de prévention.
Vous trouverez ci-dessous une lettre type permettant de solliciter une visite médicale. Merci d’en informer la section afin que nous puissions faire un état des lieux.
Médecine de prévention
La FSU Oise dénonce les carences de la politique de prévention et l’absence d’une médecine du travail dans l’ Éducation Nationale.
En effet, les choix politiques et budgétaires actuels dans le service public d’éducation ; avec notamment les suppressions massives de postes toutes catégories confondues (80 000 postes de 2007 à 2012) sans compter les non titulaires, et la politique de gestion des ressources humaines qui en découle se traduisent par la mise à mal d’une partie des missions et pèsent lourdement sur les conditions de travail des personnels dans un contexte général où les questions de conditions de travail sont d’une actualité brûlante (voir la situation à Pôle Emploi par exemple).
ceux des RASED avec les restrictions dans la prise en charge de la difficulté scolaire, certains ont été niés dans leur spécificité professionnelle. On pourrait citer également les enseignants de plus en plus fréquemment nommés sur des services partagés, sur des affectations distantes et exposés aux risques de toutes les pathologies liées.
ceux des services administratifs qui voient leur charge de travail augmenter exponentiellement du fait des réductions d’effectifs, et ce constat est valable pour les personnels du service social, de santé, des services techniques…
Un certain nombre de personnels sont donc, du fait de ces contraintes extérieures, dans l’impossibilité de maintenir un travail de bonne qualité, et ce malgré un attachement farouche au service public, avec perte de sens et impression de ne plus pouvoir exercer correctement leur métier, ce qui peut renforcer un sentiment d’isolement qui peut lui-même être à l’origine de pathologies professionnelles graves, telles que les mises en danger et les addictions. Syndrome d’épuisement, troubles du sommeil, troubles musculo-squelettiques (TMS), usure physique et mentale, mécanismes anxio-dépressifs… sont les marques d’une souffrance au travail et d’un stress professionnel préoccupants pour les équipes comme pour les usagers, parents ou élèves. Les conséquences sont désastreuses pour les individus mais aussi pour l’école elle-même, pour son efficacité et sa capacité à être au service de tous.
En se basant sur les résultats d’une enquête réalisée en partenariat entre les organisations syndicales et la MGEN et portant sur la perception que les collègues en fin de carrière ont de leur travail dans un contexte d’allongement de la durée de cotisation (de 37,5 à 41annuités de 2003 à 2012), ainsi que sur les problématiques retenues, après négociations, par le ministère sur la santé et la sécurité au travail dans la Fonction Publique, la FSU Oise a interrogé l’Inspection Académique sur la mise en œuvre de ce chantier dans l’Oise. Rappelons que la demande principale formulée par les collègues (92%) porte sur le développement d’une médecine du travail et d’une politique de prévention par l’employeur « Éducation Nationale » sur les pathologies ou problèmes suivants : audition, voix, gestion du stress et des situations difficiles, dépression… avec un souhait fort concernant l’aménagement de la fin de carrière (réduction du temps de travail devant les élèves voire possibilité de changer de fonctions).
Malgré les initiatives engagées localement (formation des membres des CHSD de Picardie par le Rectorat, tentatives de pourvoir le poste à découvert de médecin de prévention dans l’Oise et suivi individualisé des personnels en difficultés…), il faut que se mette en place une véritable médecine de prévention et du travail dans notre ministère, ce qui sous entend un pilotage national et les moyens afférents en personnels, notamment.