Communiqué de presse de la FSU

Les Lilas, le 20 septembre 2010

Une fois de plus, les chômeurs en fin de droit sont victimes des projets gouvernementaux. Le Premier ministre vient de découvrir qu’une des conséquences de la réforme des retraites, qu’il défend avec son gouvernement, va être d’obliger les demandeurs d’emploi seniors, ayant suffisamment cotisé pour une retraite à taux plein, à rester inscrits au chômage 2 ans de plus à Pôle Emploi.

Jusqu’à présent, les chômeurs placés dans cette situation avant 60 ans bénéficiaient de l’allocation équivalent retraite (AER). Celle-ci était financée par la solidarité nationale, c’est-à-dire par le budget de l’Etat.

Le Premier ministre a décidé que, dans le cadre de la négociation de la nouvelle convention UNEDIC, les partenaires sociaux devraient créer une nouvelle allocation, équivalente de l’AER, financée par les cotisations UNEDIC. Une conséquence supplémentaire des mesures injustes et néfastes du projet de réforme des retraites.

A l’heure où le chômage des plus de 50 ans a augmenté en un an de plus de 17%, le recul de l’âge de départ en retraite est une provocation. En parallèle, le chômage des jeunes reste à un niveau très élevé avec plus de 640 000 personnes inscrites à Pôle Emploi.

La FSU dénonce l’initiative gouvernementale consistant à puiser directement dans les caisses de l’Assurance Chômage alors que le niveau d’indemnisation et le nombre d’indemnisés dans le cadre de la Convention UNEDIC sont très insuffisants (à peine un peu plus d’un chômeur sur 2 inscrit à Pôle Emploi).

A la veille de l’ouverture de nouvelles négociations sur la convention UNEDIC, la FSU demande que le Conseil d’administration de l’UNEDIC soit ouvert immédiatement et dans un premier temps à l’ensemble des organisations syndicales.

La situation sociale – et particulièrement celle des chômeurs – appelle à une refonte totale de la Convention UNEDIC, mais également de l’ensemble des systèmes d’indemnisation des chômeurs.

Pour ce faire, la FSU demande la tenue d’une conférence sociale nationale avec l’ensemble des syndicats, organisations de chômeurs et associations impliquées par ces questions.

Elle rappelle son exigence du retrait de la contre-réforme des retraites et appelle les salariés et les privés d’emploi à manifester massivement le 23 septembre.