Boycotté le 15 février 2012 pour marquer l’opposition aux suppressions de postes programmées pour la rentrée 2012, les représentants des personnels, des parents d’élèves, des élus, des DDEN, des associations complémentaires de l’école ont décidé de présenter une motion unitaire en raison de la gravité de la situation.
Cette déclaration a recueilli un vote très favorable de la grande majorité des représentants, à part 2 abstentions.
Une nouvelle fois, les représentants des personnels, des parents, des élus, des DDEN et associations complémentaires de l’école ont dénoncé le cadre général des conditions de cette rentrée 2012 et sont intervenus sur les situations particulières des écoles et des établissements.
Ces fermetures pénalisent particulièrement les petites structures, notamment les écoles maternelles dans le premier degré, et auront pour conséquences des organisations pédagogiques défavorables. De même, en collège, l’augmentation des effectifs de plus de 500 élèves se fera avec des moyens en baisse. Cela se traduira par l’augmentation des effectifs moyens par division. Les dédoublements de divisions pour certains enseignements spécifiques ne seront plus possible. Nous dénonçons une dégradation de conditions de travail pour les élèves et pour les personnels, avec notamment le poids des heures supplémentaires et des services partagés pour les enseignants du second degré.
La mise à mal de missions fondamentales a été évoquée :
la scolarisation en maternelle en général et en particulier celle des moins de 3 ans,
le remplacement par la fermeture de 8 supports vacants alors que le recrutement de 15 personnels précaires est programmé,
l’aide aux élèves à besoins spécifiques par la fermeture de 24 supports RASED (12 E et 12 G),
le secteur médico-social par la fermeture de 8,5 postes en CMPP, services et établissements spécialisés,
la formation initiale et continue des enseignants avec la fermeture de 2 postes de conseillers pédagogiques départementaux en arts visuels et en éducation musicale,
la fermeture de l’équivalent de 6 postes par récupération de décharges exceptionnelles de direction.
Tous ces choix contribuent à creuser les inégalités entre les élèves, entre les écoles, les établissements et les territoires. Aucun secteur n’est épargné dans l’Oise : l’éducation prioritaire sacrifiée, le tissu rural hors et en RPI/RPC , les secteurs urbains en pleine désindustrialisation tous ces territoires auraient besoin de signes forts en termes d’accompagnement. À l’inverse, les choix politiques et budgétaires actuels en matière de services publics et d’éducation aggravent les inégalités.
Pour toutes ces raisons, les organisations du Front commun départemental pour l’école publique proposent un plan d’action (voir sur le site ici).
Une autre politique éducative est nécessaire. Les déficits publics et la dette sont le résultat des choix du gouvernement. D’autres choix sont possibles.