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Déclaration de la FSU Oise

CDEN · vendredi 16 février

Appremont, Autrèche, Beauvais (école J Moulin, Perrault, Lanfranchi), Béthisy Saint Pierre, Cambronne les Ribécourt, Fitz-James, Goincourt, La Neuville Roy, Marolles, Noyon, Pont-Ste-Maxence, Rochy-Condé, Thiers Sur Theve, Thourotte, Senlis, Villers Saint Barthélemy, la Segpa du collège Pasteur… et un certain nombre de collègue et on arrête là car la liste est longue. Sur toutes ces communes, enseignant·es, AESH, Atsem, agent·es territoriaux, parent·es ou élu·es sont mobilisé·es contre le projet de carte scolaire 2024. Bien souvent contre une fermeture de classe mais parfois aussi pour une ouverture. Personne n’est dupe du moment que nous vivons. La démographie baisse, personne ne le nie. La démographie baisse et donc des postes sont supprimés. Quelle est la logique ? Quelle est cette logique ? Pourquoi ne pas profiter de cette baisse pour réduire, partout, sur toutes les classes dans les écoles, les collèges et les lycées le nombre d’élèves par classe. Baisser les effectifs c’est prouvé c’est un puissant levier pour permettre à nos élèves de mieux apprendre et aux enseignant·es et AESH de mieux travailler. Les classes sont surchargées, et parfois il n’y a même plus assez de place pour accueillir élèves, AESH et enseignant·es. Souvent, s’ajoutent des situations compliquées, des élèves qui ne vont pas bien qui rendent le climat de classe impossible pour ne pas dire explosif qu’iels soient en situation de handicap, ou non. Nous ne leur jetons pas la pierre. Iels ont bien leur place à l’École qui se doit d’être égalitaire sur tous les champs : celui du handicap évidemment et plus généralement de de la lutte contre toutes les formes de discrimination, sexisme, racismes et d’antisémitisme, etc. L’inclusion a besoin de moyens pour qu’elle soit une richesse et non une souffrance. Et s’il vous plait, arrêtez de supprimer des postes d’enseignant·es sur les ESMS. Les listes d’attente explosent et les équipes sont maltraitées par ces annonces de fermeture non préparées, non discutées. Il y a tant à faire tellement. Notre École a tellement de retard et pas que dans les évaluations internationales dont nous interrogeons bien souvent le fond et la forme. Non, du retard sur son financement au regard de toutes les comparaisons internationales car oui, notre École subie un sous-investissement massif et durable.

Alors Monsieur le Dasen, nous vous demandons de revoir votre projet, de remonter au ministère la nécessité de ne pas supprimer 33 poste de PE, de profiter de la baisse démographique pour réduire les effectifs de toutes les classes des campagnes, des villes et de l’éducation prioritaire, de stopper également votre projet de nouvelles suppression de postes de remplaçant·es de proximité et de courte durée. Chaque jour dans l’Oise des dizaines de classes ne sont pas remplacées. Supprimer ces postes va encore plus dégrader le service public d’éducation.

Pour finir sur une note joyeuse. Amélie Oudéa-Castéra ne sera pas restée plus longtemps au ministère que ses enfants à l’école publique, c’est dire ! Passage éclair rue de Grenelle pour qui n’aura pas été de tout repos pour l’École et ses personnels qu’elle a attaqués dès le premier jour. Ministre la plus fugace de la Vème République, elle aura réussi à se mettre à dos l’ensemble des personnels mais à quel prix ? Celui du mépris et du discrédit de l’école et de ses personnels jetés en pâture à l’opinion publique. Le problème des classes non remplacées, bien réel, pour justifier d’inscrire ses enfants dans le privé, seule école à la hauteur… Et pas n’importe quel privé, celui qui concentre tout ce contre quoi nous luttons à la FSU : un entre soi bourgeois, élitiste, raciste, homophobe, sexiste où les baskets sont visiblement interdites sauf en EPS… ! Un établissement qui s’affranchit du code de l’éducation en enseignant en classes non mixtes ! Cette saillie aura au moins permis de rouvrir le dossier brûlant du dualisme scolaire et du scandaleux financement du privé par les deniers publics. Chaque jour un nouveau scandale éclatait. Après le contournement de Parcours Sup, le lobbying pour une école hors contrat, c’est à l’Assemblée Nationale que le coup de grâce est tombé quand elle indiquait pour justifier des fermetures de postes que des effectifs de classe trop “réduits” remettaient en cause la progression des enfants ! Son départ et cette volte-face est bien le fruit de la mobilisation d’ampleur des personnels en grève jeudi 1er et mardi 6 février et dans tous les départements contre les cartes scolaires saignantes, les DGH catastrophiques, les groupes de niveau…. Et cette mobilisation ne fait que débuter.

La ministre a changé donc mais les personnels ne sont pas dupes. L’arrivée de Nicole Belloubet ne suffira pas à calmer la colère. Le Choc des savoirs est une attaque violente et durable contre l’École Publique et une rupture profonde avec le sens même du service public d’Éducation. La mise en place des groupes de niveau, largement rejetée par les personnels de collège est d’une extrême violence. Manifestation concrète d’une organisation de la ségrégation scolaire et sociale remettraient profondément en cause le professionnalisme de tous les personnels, des enseignant·es du 2nd degré évidemment mais aussi du 1er degré. Associés aux évaluations nationales, et au tout fondamentaux ils sont la porte d’entrée vers une école du tri qui ne s’arrêtera pas à la 6ème et la 5ème ni au français et aux mathématiques.

Maintenant, pour la rentrée 2024 dans l’Académie, il est même demandé à des Professeur·es de physique-chimie ou de SVT de se porter volontaire pour enseigner mathématiques sans respect des élèves, sans respect des concours. Du jamais vu dans notre académie et nationalement.

Manuels imposés, redoublement, uniforme, généralisation du SNU et maintenant la volonté d’introduire de nouvelles mesures disciplinaires avec des sanctions éducatives “pour les plus jeunes” dessinent leur école de la ségrégation dans une société de classe que nous combattons.

Aussi, la mobilisation d’aujourd’hui : contre le projet de carte scolaire, contre le choc des savoirs est importante, peut-être la plus importante depuis les dernières années pour une grève départementale. Cette mobilisation va se poursuivre et s’ancrer nationalement pour ouvrir un nouveau temps de contestation et de proposition contre ce projet et pour l’École que nous voulons.

Monsieur le Dasen, revenez sur votre projet.

 

Le compte-rendu de la réunion : 

CDEN · vendredi 16 février 2024 – le compte-rendu de la FSU Oise

Présent·es : Mme Seguin (Préfète), M. Moya (Recteur), M. Rouzet (DASEN par intérim), M. Pia (vice-président du conseil départemental), M. Mayenson (IEN-Adjoint en charge du 1er degré), FPCE, PEEP, M. Paccaud, M. Minot, Mme Achin, Mme Dailly, et Mme Van Elsuwe (CD), Mme Hébral (DESCO), Mme Joseph et Mme Soler (DESCO), M. Tribout (nommé par le conseil départemental), Mme Grignon-Ponce (maire), Mme Guyot (IEN ASH),…

Pour la FSU : Mme Bergeron, M. Gressier, M. Kervegan, M. Ripart et Mme Sabot.

Autres OS : FO (1), UNSA (1)

Déclarations liminaires des organisations syndicales : FSU, FO, Unsa, FCPE,…

En réponse à la déclaration liminaire de la FSU, le recteur indique qu’il est la sur invitation de Mme la Préfète pour apporter des réponses. La suppression de 33 postes de PE est dans le PLF. La carte scolaire ne s’arrête pas après ce CDEN. Concernant le choc des savoirs, il indique qu’iels travaillent pour permettre d’adapter les mesures et les DGH en fonction des réalités des établissements. Concernant la bivalence SVT/Physique-chimie/Technologie – mathématiques (dénoncée par la FSU dans sa déclaration liminaire), il ne s’agit pas de mesures marginales. Les personnels doivent être volontaires et iels doivent avoir l’accord de l’IA-IPR de la discipline d’origine et d’arrivée. Il s’agit d’une mesure temporaire, uniquement sur l’an prochain.

I Préparation de la rentrée scolaire 2024

Compte-tenu de la mobilisation, ce point a été déplacé en tête de l’ordre du jour. Avant d’annoncer l’évolution des mesures de carte scolaire, le Recteur présente la situation départementale dans laquelle s’inscrit ce projet de carte scolaire. La baisse démographique est installée depuis plusieurs années : depuis 2016, le département a « perdu » 3800 élèves. Pour la rentrée 2024, c’est une prévision qui est toujours à la baisse : moins 1040 élèves dans le 1er degré et 158 dans les collèges. Cette situation justifie, selon le Recteur, la suppression de 33 emplois de professeur·es des écoles qui selon lui « ne sont pas négociables ».

Le recteur annonce les levées de fermetures suivantes :

    • Ansauvillers

    • Autrèche

    • Goincourt

    • Marolle

    • Morienval

    • Rochy Condé

    • Tracy-le-Mont

Deux ouvertures se feront bien (en plus de celles déjà annoncées) :

    • Pont-Ste-Maxence : école Bonnel

    • RPI Ormoy Rouville (circonscription de Crépy-en-Valois)

Trois écoles sont placées en « surveillance » jusqu’au mois de juin (fermeture actée pour l’instant, mais pouvant être levée au CSAD du 25 juin) :

    • Attichy
    • Béthisy-Saint-Pierre
    • maternelle les Tuileries Fitz-James

Le bilan de la carte scolaire est, à cet instant de la carte scolaire, le suivant :

    • 56 fermetures

    • 21 ouvertures soit

La FSU rappelle la mobilisation du jour, cite les écoles mobilisées dans sa déclaration liminaire et intervient sur un certain nombre de situations. Cela concerne les écoles et communes suivante :

    • Attichy

    • Appremont

    • Beauvais (écoles Lanfranchi, Jean Moulin et Perrault en demandant pour cette dernière la création d’un dispositif TPS demandé depuis plusieurs années par les personnels),

    • Béthisy-Saint-Pierre

    • Cambronne les Ribécourt

    • Fitz-James : maternelle les tuileries

    • La Neuville Roy

    • Noyon

    • Senlis (écoles Brichebay et Séraphine Louis)

    • Thiers-sur-Theve

    • Thourotte

    • Villers-Saint-Barthélémy

La FSU demande également des précisions sur la création du dispositif La Main à la pâte sur Beauvais. Pas de réponse du côté de la DSDEN.

En plein milieu du CDEN, l’IEN-Adjoint en charge du premier degré doit quitter la séance pour aller répondre aux questions d’une délégation de parents et personnels mobilisé·es dans le cadre de l’appel à la grève.

La FSU demande à ce que les enfants de moins de trois scolarisé·es en TPS dans des classes de maternelle soient comptabilisés dans les effectifs pour la carte scolaire. Pas de réponse du côté de la DSDEN.

La FSU dénonce vivement la fermeture des postes sur des ESMS (La Faisanderie et CHI Clermont – Fitz-James). Elle rappelle qu’aujourd’hui nous avons plus que jamais besoin de ces ESMS. La gestion de cette situation est catastrophique, honteuse. C’est le syndicat qui a informé les personnels de la volonté de la DSDEN de fermer ces postes. Il n’y a aucune explication à ces fermetures . Que font les IEN ASH ? Il y a des centaines d’enfants inscrit·es sur liste d’attente et la DSDEN ferme des postes ? Elle rappelle sa demande d’un groupe de travail départemental sur cette question. Demande déjà formulé à plusieurs reprises. Réponse favorable de la Préfète. Cette demande est aussi portée par les parents d’élève. L’IEN ASH répond que les conventions liant les ESMS et l’EN sont en cours de rédaction. Le recteur indique qu’il y a 4 fermetures mais qu’il y a 4 ouvertures sur d’autres ESMS.

Vote de la carte scolaire 1er degré :

Pour : 7 ; Contre : 16 (dont la FSU)

II Préparation de la rentrée scolaire 2024 – 2nd DEGRÉ

Le Recteur rappelle la baisse des effectifs de 158 élèves pour la rentrée prochaine en collège sans suppression de poste. Il annonce la création de 2 dispositifs UPE2A (Creil et Nogent-sur-Oise – les établissements ne sont pas encore identifiés), la création d’un « micro collège » sur J.B. Pellerin (Beauvais) et une section sportive à Senlis. Il soumet au vote ce point en rappelant que sur ce dernier, il n’est que consultatif.

La FSU intervient fermement contre la fermeture d’une classe de 5ème à la Segpa du collège Pasteur de Noyon. Elle rappelle que l’ouverture d’une Segpa sur Crépy-en-Valois ne doit pas se faire contre Noyon. Elle rappelle également que c’est l’administration qui avait choisi de fermer les Segpa de Brenouille et Crépy-en-Valois sans aucune raison. La FSU rappelle, notamment, le contexte social sur le Noyonnais qu’il y a des besoins : 47 dossiers pour la prochaine CDO par exemple. Le recteur indique qu’il ouvrira les divisions nécessaires en fonction du résultat de la CDO.

Vote de la carte scolaire 2nd degré :

Pour : 9 ; contre : 15 (dont la FSU)

III Organisation du temps scolaire – écoles

IV Rentrée scolaire 2023

Un bilan de la rentrée 2023 est réalisé très rapidement.

V Revalorisation de l’IRL

Questions diverses de la FSU : (les seules)

    • Un groupe de travail avec tous les partenaires (préfecture, DSDEN, ARS, MDPH, OS, Fédérations de parents d’élèves, …) pour aborder la thématique de l’inclusion a été envisagé lors des deux derniers CDEN. Nous aimerions l’acter et avoir une date. Réponse : la date sera communiquée ultérieurement.

    • Dans le cadre du plan EDURENOV, quelle est l’enveloppe pour notre département ? Une liste d’écoles a été remontée par les services de la DSDEN ? Nous avions compris que c’était en lien aussi avec la préfecture et les sous-préfectures. Pouvez-vous nous donner les financements accordés à chaque école ? Réponse : la liste des écoles et des demandes budgétaires initiales pourront être communiquées prochainement.

    • Dans plusieurs écoles, des problèmes de chaleur (ou de froid) remontent tous les ans, que comptez-vous mettre en place pour assurer la sécurité des personnels et des élèves ? Réponse : cette problématique sera travaillée dans le cadre de la F3SCT.

    • Des projets de végétalisation, notamment des cours, sont-ils prévus pour faire face au dérèglement climatique ? Réponse : oui dans le cadre des projets CNR.

    • Pouvez-vous nous donner le nombre d’élèves scolarisés dans les écoles et établissements publics qui vont vers le privé sur les 5 dernières années ? Et inversement ? Réponse : l’administration n’a pas les flux mais les constats.

Questions pour le conseil départemental :

    • Resectorisation des collèges de Chaumont-en-Vexin : déséquilibre dans les effectifs et les CSP des deux collèges. Cette resectorisation est à l’étude depuis longtemps maintenant mas n’aboutit pas. Réponse : le vice-président du conseil départemental indique qu’il n’y a pas/plus de projet de resectorisation.
    • Resectorisation du collège de Neuilly-en-Thelle : c’est le plus gros collège du département et les locaux sont trop petits pour accueillir autant d’élèves ; à cela s’ajoutent des problèmes de transports scolaires qui sont insuffisants pour certains villages. Réponse : le vice-président du conseil départemental indique qu’il s’est adressé au principal qui estime qu’il n’y a pas de tension ni d’urgence pour le moment.

Questions pour la préfecture de l’Oise :

    • Quelle réponse apportez-vous au courrier intersyndical concernant les écoles de Noyon qui subissent des problèmes d’inondation ? Mme la Préfète indique qu’elle va se remettre en contact avec le sous-préfet sur cette problématique qui relève de la collectivité.

La séance est levée à 12h30.