Vous trouverez, ci-dessous en pdf, le compte rendu du CHSCTSD du 16 avril 2012.
Déclaration préalable de la FSU Oise au CHS-CT-SD du 16 avril 2012
La FSU dénonce les dégradations des conditions de travail et l’augmentation de la souffrance au travail due à l’application de réformes non souhaitées et à la RGPP.
En effet, le non remplacement d’un agent sur deux partant à la retraite augmente lourdement la charge de travail des personnels en poste. Cet accroissement de la charge de travail est facteur de stress.
La souffrance au travail s’accroît. Il ne s’agit pas de la part des personnels de ressentis subjectifs ou de seuils de tolérances qui seraient moins élevés qu’auparavant. Il y a de plus en plus de personnels en souffrance par la mise en application de modèles de gestion qui privilégient la performance, multiplient les prescriptions et injonctions, mettent en concurrence des agents entre eux, voire remettent en question la légitimité de leur travail.
Quelques exemples :
Les conditions de travail et de sécurité qui se dégradent pour les agents, mais aussi pour les usagers, nos élèves, en raison des suppressions de postes et de l’augmentation des effectifs dans les classes, parfois sans prise en compte de la réalité des locaux ;
La difficulté de l’entrée dans le métier sans réelle formation pour les enseignants, difficulté illustrée entre autre par les problèmes de recrutements actuels d’enseignants ;
Des personnels niés dans leur professionnalité tels les enseignants en Rased et les enseignants de filières techniques et professionnelles dont on supprime les postes ;
La logique de l’évaluation qui déplace la problématique de l’échec scolaire sur les capacités professionnelles des enseignants ;
La fin de carrière qui s’éloigne ;
L’autoritarisme de certains chefs de service ;
La restructuration des services, le redéploiement des postes, la mutualisation des services administratifs en cours dans l’académie dénoncée par la FSU…
autant d’opérations de gestion comptable des emplois à des fins de suppressions de postes qui touchent durement les personnels.
À cette souffrance, les services du rectorat et de l’Inspection académique donnent des réponses individuelles avec les moyens dont ils disposent. Mais il faut aussi ré interroger collectivement le travail : ce ne sont pas les agents qui sont malades ou coupables, mais le travail lui-même qui les impacte durement.
La FSU demande une véritable politique de prévention et de santé par le recrutement des médecins nécessaires dans l’ensemble de l’Académie. Il est indispensable notamment d’assurer, comme le prévoit la loi, les visites obligatoires pour tous les personnels.
À ce titre, la FSU dénonce le recours à une entreprise privée qui s’est vue confier la gestion de l’examen de santé à 50 ans alors que la candidature de la MGEN, mutuelle référencée par le ministère, mutuelle dédiée aux personnels de l’ Éducation Nationale, a été écartée du dispositif.
La FSU vous a fait parvenir une série de questions diverses auxquelles, bien sûr, nous souhaiterions avoir des réponses.
Depuis des années, la FSU demande une réelle prise en compte des conditions de travail au sein des CHS. Elle fera en sorte que le travail qui sera mené dans ces instances permette la prise en compte de la totalité des agents et de la particularité de chaque emploi. C’est pourquoi, tout en regrettant la lenteur du processus, la FSU se réjouit de voir enfin mis en place les CHS-CT.