A l’initiative du collectif départemental regroupant associations et organisations syndicales (dont évidemment la FSU), une manifestation avait lieu devant le CDEN de l’Oise ce matin pour alerter toutes les autorités (préfecture, conseil départemental, éducation nationale…) de la situation de dizaines de jeunes, familles, hommes, femmes et enfants scolarisé-es ou non qui dorment à la rue tous les soirs à Beauvais, Creil, Compiègne ou ailleurs.
Cette situation est inacceptable. La mobilisation continue car les réponses apportées lors de la réunion sont très insatisfaisantes.
Le compte-rendu de la réunion du CDEN du jeudi 13 octobre 2022
Présent∙es : M.Lime (SG préfecture), Mme Compagnon (pour la dernière fois), M.Rouzet (Dasen-adjoint), M.Mayenson (IEN Adjoint), Mme Schuman (SG), Mme Champneuf (Cheffe de la DGP), M.Pia (Vice-président du conseil départemental), Mme Hébral (Cheffe de la DOS), Mme Joseph (DOS), Mme Boulogne (DOS), M.Manot (Responsable liaison préfecture-DSDEN- Organisations syndicales), M.Sahaghian (IEN ASH), Mme Vermersch et M.Deniot (FCPE), Mme Contant (DDEN)
Organisations syndicales : SGEN-CFDT, UNSA éducation, FNEC-FP-FO
Pour la FSU: Mme Bergeron, M.Bourdeauducq, Mme Flament, M.Ripart, Mme Mouzarine, M.Jean, Mme Wiejowski, M. Gressier
1. Déclarations liminaires :
Réponses apportées suite aux déclarations liminaires :
Préfecture : Concernant les travaux de rénovation énergétique, il y aura un apport d’une quarantaine de millions d’euros. Au niveau national, il y aurait un investissement de deux milliards d’euros habituellement et deux milliards supplémentaires cette année pour des projets de transition énergétique en lien avec les collectivités locales. Les écoles pourront faire remonter les projets aux élu∙es via les conseils d’école.
Préfecture : Concernant l’hébergement d’urgence des mineurs dans l’Oise : la préfecture y consacre 2,7 millions d’euros par an. Dans l’Oise : entre 2 000 et 5 000 places à l’hôtel quotidiennes seraient proposées. Cela représenterait 20 millions d’euros chaque année dans l’Oise. Être mineur∙e n’entre pas forcément dans les critères de fragilité. Il peut donc y avoir des refus de prise en charge de mineur∙es mais cela reste relativement rare. La prise en charge des personnes en situation irrégulière correspond à une préparation au retour (pas de centre de rétention mais pas loin…). Évidemment, il peut y avoir des « trous dans la raquette ».
FSU: Comment refuser à un∙e enfant de 13 ans d’être mis∙e à l’abri ?
Préfecture : La mise à l’abri n’est pas inconditionnelle, hormis l’hiver. La fragilité n’est pas liée à l’âge.
FSU : Des dizaines d’enfants ; ce n’est pas un « trou dans la raquette » ! On ne va pas attendre l’hiver pour alerter. Ce n’est pas imaginable pour nous enseignant-es et citoyen∙es de savoir que des élèves de nos classes dorment à la rue après la journée de classe. On n’abandonne pas tout pour rien quand on quitte son pays. La mobilisation va se poursuivre et s’accentuer.
Préfecture : Nous poursuivrons ces discussions dans un autre cadre, notamment pour évoquer les situations individuelles.
IA-DASEN : Concernant les problèmes liés à la pénurie de carburant : il faut mettre en place la continuité pédagogique. La consigne a été passée aux IEN. Comment on fait ? Aujourd’hui, ce doit être résiduel. Les remplaçants sont positionnés prioritairement sur les écoles isolées.
Préfecture : Il y a extrêmement peu de situations de pénurie pour les véhicules légers. C’est long, c’est compliqué mais c’est beaucoup plus tendu sur les utilitaires.
Pour la FSU, la continuité pédagogique ou éducative n’existe pas. La FSU s’oppose aux plans de continuités réalisés pour gérer le Covid. Les apprentissages se font sur le temps de classe, à l’école.
Vice-Président du conseil départemental : Le Chauffage est remis en place progressivement à partir de lundi (d’habitude, le 15 octobre). Pour les mois qui viennent, nous nous inscrivons dans un plan de sobriété énergétique : 19 degrés dans les bâtiments. Le Conseil Départemental a dû ajouter 3 millions dans son budget viabilisation. Pour 2023, la dépense prévisionnelle sera de 4 millions d’euros. Nous ferons face aux dépenses.
FSU : Ce budget va-t-il être pris sur les dépenses du budget Activités Pédagogiques ?
Vice-Président du conseil départemental : Cela n’impactera les dépenses A.P. L’Oise consacre un budget exceptionnel aux activités pédagogiques. Aucun souci, on ne va pas faire des économies aux dépens des A.P. Il faudra voir où on pourra faire des économies ailleurs. Nous allons minorer l’augmentation liée à l’alimentation. Il y aura une augmentation mais pas aussi importante que celle liée à l’inflation. Les tarifs de cantine n’ont pas augmenté depuis 2013. Il y a eu un groupe de travail réunissant principaux et gestionnaires volontaires pour savoir comment faire des économies (jamais au détriment des collégiens). Nous sortirons prochainement notre plan de sobriété. Nous voulons renforcer l’isolation dans les collèges pour économiser sur les dépenses énergétiques.
2. Approbation du compte-rendu du 22 février 2022 :
Adopté à l’unanimité.
3. Bilan rentrée 1er et 2nd degré :
1er degré : (Dasen) Prévision à 79 716 élèves, constat 80129 élèves à la rentrée. La perte d’effectifs est un peu moins importante que ce qui était prévu. Le gain d’élèves se situe sur l’élémentaire, pas sur la maternelle (seulement +12 et + 397 sur l’élémentaire). Nous avons ouvert 4 classes au Mesnil-en-Thelle. 100 élèves supplémentaires qui viennent de l’Ile-de-France (93, 95, 77). Relativisons donc ces chiffres. Il faudrait qu’il y ait davantage d’élèves en maternelle. Nous avons analysé l’arrivée de cette augmentation. Ce sont des familles qui ont emménagé dans l’Oise. Il y a aussi un peu moins d’élèves instruits en famille (une petite centaine sont revenus à l’école). À la rentrée 2024, il y aura certainement moins de 80 000 élèves à la rentrée.
Présentation des effectifs par communauté de communes : Grosse baisse démographique sur Nord est du département et sur le Vexin. Augmentation dans le secteur Estrées-Saint-Denis, autour de Compiègne. Création de lotissements dans le sud-Oise mais on ne peut pas savoir qui va venir, il peut s’agir de retraités sans enfant. Dans le privé sous contrat, il n’y a pas plus d’élèves (+ 54, soit 7,34 % des effectifs).
• 3 713 classes, + 3 cette année
• P/E= 21,4 cette année contre 21,7 en 2021/22
La baisse des effectifs a permis d’augmenter le nombre de classes dédoublées. 47,10 % des classes de GS en EP sont dédoublées. Parfois il est impossible de les mettre en place, il y a des projets ANRU (évolution du réseau scolaire) sur Creil, Nogent (repoussé, ça devait l’être à cette rentrée) et Beauvais.
FSU : Nous vous alertons une nouvelle fois sur la scolarisation des TPS (924 élèves en 2017, 636 en cette rentrée). L’ouverture d’une GS dédoublée a pu, par exemple, entraîner la perte d’un dispositif d’accueil de TPS. Ce n’est pas normal.
DASEN : La priorité est donnée à la scolarisation obligatoire à 3 ans, et au dédoublement des GS. Il y a, de plus, une baisse démographique (pour les 2 ans) et refus de certaines familles.
2nd degré : (Dasen) Chiffres de l’enquête légère : 37409 élèves dans les collèges avec une prévision en-deçà 37115. Aujourd’hui, il y a 37212 élèves contre 37125 en 2021. Les effectifs restent relativement stables. Cela finira par baisser avec la baisse des effectifs du primaire. 1440 divisions : 2 de plus que l’an passé. Les chiffres devraient donc encore évoluer. Segpa effectifs: 1095 en 2019, 1070 à cette rentrée. Ulis effectifs : 536 en 2019, 698 en 2022. L’IA-DASEN annonce « encore de belles années ». 70 élèves sont revenus dans les collèges alors qu’ils étaient instruits dans leur famille. Il reste 387 élèves actuellement.
Évolution du réseau dans le 1er degré :
La Dasen donne la liste lien vers le CTSD : https://fsu60.fsu.fr/compte-rendu-du-comite-technique-de-lundi-5-septembre-2022/
FSU : La FSU alerte sur les conditions de la fusion de deux écoles. Elle rappelle la nécessité de prendre les avis des personnels et des conseils d’écoles ce qui ne semble pas avoir été fait. Pourquoi agir dans l’urgence ?
DASEN : Le calendrier idéal est de préparer en amont et d’acter en février. Ponctuellement, il peut y avoir des ajustements.
DASEN : Il y a 103 écoles dont la direction est déchargée à 0,33 (1 jour + 1 jour toutes les 3 semaines) contre 0,25 avant. 11 écoles qui ont vu leur décharge passée de 0,50 à complète. 9 écoles sont passées de 0,75 à une décharge complète.
836 écoles dans l’Oise : 282 au sein de 104 RPI dispersés, 30 RPC.
2nd degré : (Dasen) 2 structures ouvertes pour l’accueil des Ukrainiens au collège Malraux et lycée Grenet à Compiègne + 1 au collège Albéric-Magnard et 1 au collège Saint-Exupéry. 2 ULIS en plus, 1 à Chantilly et 1 à Maignelay-Montigny (10 élèves actuellement cette année mais ça va augmenter pour l’an prochain). 1429 divisions en février, 13 divisions crées et 2 divisions fermées depuis ce CDEN. 10 divisions ouvertes en 6ème, 2 créations en classe de 5ème et 1 création à Cauffry.
FSU : Situation à Cauffry, Henri Baumont à Beauvais et La Fontaine (Crépy-en-Valois)
DASEN : Situation au collège de Cauffry ; un CTA a lieu cet après-midi, les éléments seront précisés à la suite de ce CTA. L’infirmière est en congé maladie de courte durée. Des entretiens ont été réalisés pour la remplacer. La demande d’audience de Cauffry aura lieu jeudi prochain.
DAASEN : Pour ce qui est des professeur∙e de technologie, le recrutement est national et il y a une tension générale dans cette discipline.
DASEN : sur La Fontaine et Henri Beaumont, la DSDEN va étudier la situation.
La DSDEN annonce également la créations de 2 classes de 6ème tremplin sur Grandvilliers et Formerie. Les évaluations nationales de 6ème permettraient de travailler sur le besoins spécifiques plus rapidement.
Présentation des résultats aux examens par le DASEN-adjoint :
DNB : Bilan sur les 4 dernières années. 2022: -3% par rapport à la moyenne nationale. Dans certains établissements les résultats pour le contrôle continu sont meilleurs que dans d’autres, il n’y a pas une réalité départementale.
Bac général : Les résultats se superposent avec ceux de l’académie et du national. L’Oise a de meilleurs résultats que la Somme et l’Aisne.
Même constat pour les bacs technologique et professionnel.
4. Modification des horaires d’école :
Comme il n’y a pas de questions, passage au vote : Adopté à l’unanimité
5. Candidature à la DDEN :
Passage au vote : Adopté à l’unanimité
6. Questions diverses de la FSU :
FSU : À Grandvilliers une classe de seconde générale a été ouverte, combien y a-t-il d’élèves ? Le projet va-t-il se poursuivre en première et terminale ?
DASEN : Il y a 22 élèves qui vont être suivis de près car toutes les options ne sont pas disponibles.
FSU : Médecine scolaire : sur certains secteurs, il y a des manque d’infirmiers ou infirmières scolaires. Un recrutement est-il prévu ? On a les postes, on n’a pas les personnes. FSU : Question d’attractivité ?
DASEN : On a des difficultés pour recruter sur certains secteurs.
FSU : Sur la commune de Gouvieux il n’y a pas d’accueil périscolaire ni de cantine pour les élèves de maternelle. Comment l’expliquer ? De nombreuses familles se retrouvent en difficultés. Beaucoup de familles scolarisent leurs enfants dans les écoles privées.
DASEN : Ce n’est pas de mon ressort. FSU : On vous alerte sur la situation.
FSU : Transports scolaires : combien manque-t-il de conducteur∙trices de car pour assurer les transports scolaires (écoles, collèges et lycées) du département ? de la région ?
DASEN : Réponse à partir des éléments communiqués par la région : 52000 élèves dans l’Oise et 629 conducteur∙trices, 3019 services quotidiens, une soixantaine d’absences au quotidien qui sont palliées.
FSU : La hausse du prix des fournitures scolaires impacte aussi fortement les budgets des écoles. Quelles réponses sont apportées à cette situation complexe pour les équipes comme pour les parents ?
DASEN : Possibilité d’ouvrir aux écoles primaires les fonds sociaux qui sont ouverts dans les collèges. Mais cela n’abondera pas le budget des écoles primaires. Mais c’est une mécanique qui doit être construite (avec les assistantes sociales).
FCPE : Nous devrions faire évoluer la dénomination Fonds sociaux car cette appellation peut être un frein aux demandes des familles.
DASEN : Elle acquiesce
FSU : demande des éclaircissements sur le remplacement de serrures par des serrures numériques qui a eu lieu pendant les vacances dans certains établissements du département : Quels sont les établissements concernés ?
Vice-Président du conseil départemental : 4 collèges : Fauqueux, Rousseau, Saint-Leu d’Esserent, Neuilly-en-Thelle
FSU : Combien ces travaux ont-ils coûté ?
Vice-Président du conseil départemental : 40 000 – 50 000 euros
FSU : Pourquoi le conseil départemental a-t-il décidé de ces investissements sans solliciter les personnels ?
Vice-Président du conseil départemental : Si les travaux ont été réalisés, c’est qu’ils ont été demandés par le chef d’établissement.
FSU : Depuis 8 ans, les personnels du collège Saint-Exupéry de Chaumont-en-Vexin demandent que soit entrepris un travail de resectorisation. Ils ont aujourd’hui besoin d’une réponse claire : quand cette resectorisation aura-t-elle lieu ?
DASEN : Elle est au courant de la situation. Il faut compter au moins 18 mois pour un tel travail. FSU : la FSU rappelle qu’elle alerte depuis 2019.
FSU : Le collège Jacques-Monod de Compiègne n’a pas de cantine, ce qui paraît inconcevable en 2022 : quelle solution le conseil départemental compte-t-il proposer ?
Vice-Président du conseil départemental : Impossible de construire une cantine sur le site même du collège. Une réflexion est ouverte sur l’aménagement d’un site proche du collège mais le coût serait très élevé. C’est en arbitrage, en sachant que tous les obstacles ne sont pas levés.
Compte-rendu au format PDF :
Déclaration liminaire de la réunion de ce jeudi 13 octobre 2022 :
Déclaration préalable ∙ FSU Oise
Mesdames et messieurs les membres du CDEN,
La FSU de l’Oise attire l’attention des membres de ce conseil sur plusieurs situations que nous considérons comme inquiétantes :
Commençons par ce qui concerne directement l’éducation nationale, le service public d’éducation. En cette rentrée 2022, les concours de recrutement de professeurs des écoles n’ont ni fait le plein de candidat∙es ni le plein d’admis. Cette situation n’est pas conjoncturelle en lien avec le déplacement du niveau de recrutement. Elle est structurelle. Le métier d’enseignant∙e n’attire pas, n’attire plus. Ce n’est pas le dispositif PPPE initié dans ce même lycée Félix Faure depuis l’an dernier qui règlera la situation. Les étudiant∙es repartiront pour beaucoup dans leurs régions natales.
Cette situation se règlera :
Quand tous les personnels seront rémunérés correctement, à la hauteur de la mission essentielles qu’ils assurent qui est de former des citoyen∙nes pleinement conscient∙es des enjeux sociaux, sociétaux et environnementaux à venir. Cela passe par une augmentation immédiate de 300€ sur tous les salaires et le rattrapage de toutes les pertes subies depuis 1982 ;
Quand tous les degrés confondus de la hiérarchie de l’Éducation nationale arrêteront d’abreuver les personnels de dispositifs inutiles (évaluations d’écoles, évaluations nationales et maintenant évaluations académiques, « Notre école, faisons-la ensemble »), coûteux en temps, en énergie ; cette « culture de l’évaluation » et cet encadrement permanent des pratiques transforment les personnels, autrefois concepteurs de leurs métiers, en exécutants et contribuent à l’inadmissible dégradation de nos professions ! Quant au renvoi permanent au local pour faire émerger des initiatives nouvelles afin d’améliorer la réussite, le bien-être des élèves et de réduire les inégalités, il permet à l’État de se dédouaner de ses responsabilités dans la dégradation de la qualité du service public d’éducation tout en entretenant la mise en concurrence des établissements et des personnels !
Quand l’École sera protégée des intérêts économiques du patronat et qu’elle ne sera plus à la botte des tenant∙es d’un libéralisme économique autoritaire destructeur des droits, des acquis et conquêtes sociaux. La voie professionnelle a été méticuleusement et périodiquement attaquée et cette dernière sommation est le symbole de ces logiques. Il s’agit tout bonnement d’assujettir l’avenir des enfants, particulièrement des classes populaires (et donc pas ceux de nos dirigeant∙es) aux besoins économiques et locaux immédiats, les privant d’un levier éducatif ambitieux que sont les lycées professionnels. Une journée de mobilisation nationale, dans le cadre d’une intersyndicale large et historique, aura lieu le 18 octobre prochain pour s’opposer à cette nouvelle contre-réforme.
Quand les entreprises autoritaires de certain∙es supérieur∙es hiérarchiques s’arrêteront. À ce titre, la FSU déplore que les services de la DSDEN se soient refusés à transmettre aux organisations syndicales les effectifs et les DHG actualisés ; lors du CTSD du 5 septembre, Mme l’IA-DASEN a tenu à rappeler que le rôle des organisations syndicales n’était pas de vérifier ce que faisait l’administration ; il fut pourtant un temps pas si lointain, celui des CAPA et CAPD, où organisations syndicales et administration pouvaient travailler en bonne intelligence pour améliorer des situations et assurer l’équité ! Ce temps est révolu et notre rôle est aujourd’hui méprisé !
Quand la précarité qui est la règle pour nos collègues AESH qui subissent une immense déconsidération professionnelle et salariale et bon nombre d’enseignant∙es, recruté∙es, ou pas, après un Jobdating, s’arrêtera et que ces personnels, nos collègues, seront titularisé∙es.
Quand l’éducation nationale mettra enfin les moyens nécessaires pour que l’inclusion des élèves en situation de handicap ne soit plus synonyme de souffrance pour les enfants, les familles comme les personnels.
Quand les conditions de travail s’amélioreront, que chaque ouverture de classe en collège s’accompagnera de l’octroi des 29 h réglementaires, ce qui n’a pas été le cas pour les 13 divisions créées depuis juin 2022, au mépris de l’arrêté du 19 mai 2015, que les effectifs de toutes les classes en éducation prioritaire et ailleurs baisseront, que les Rased seront reconstruits, que les dispositifs Segpa seront encouragés, qu’une section rouvrira à Crépy-en-Valois. Aujourd’hui, vous le savez, les personnels du collège de Cauffry sont en grève et mobilisés et soutenu∙es par les parents d’élèves. Iels demandent des choses simples, logiques et nécessaires : davantage d’AED pour encadrer les 638 élèves que compte désormais l’établissement , les conséquences de la réduction des HP en Segpa (situation pour laquelle la FSU avait déjà alerté précédemment et qui avait été balayée d’un revers de main), le recrutement d’AESH pour accompagner les enfants en situation de handicap notifiés, le remplacement de l’infirmière scolaire. De plus, les classes de 3ème ont des effectifs supérieurs à 30 élèves et les salles sont trop petites notamment quand les élèves d’Ulis sont inclus∙es (des salles de réunion sont utilisées comme salle de classe), le remplacement d’enseignant∙es n’est pas effectif et des casiers n’ont pu être installés pour soulager le dos des élèves durant le temps de la cantine. Nous ne doutons pas que vous répondrez favorablement à la demande d’audience multipartite (éducation nationale et conseil départemental) qui a été envoyée par les personnels afin que vous puissiez échanger avec les personnels mobilisés.
Quand la formation des personnels prendra véritablement en compte les attentes et aspirations pour mieux travailler, pour faire réussir tous les élèves car iels en sont toutes et tous capables et que l’on arrête avec l’obsession unique et compulsive des fondamentaux, du français et des mathématiques.
Quand l’école, comme tous les services publics, sera exemplaire en matière de lutte climatique en ouvrant des discussions et des chantiers en matière d’isolation thermique, d’aménagement intérieur et extérieur des espaces notamment des cours de récréation en remplaçant le béton et le bitume et en laissant une vraie place dans les programmes pour ces urgences.
Quand toutes ces questions seront enfin traitées et bien d’autres, alors peut-être que notre École (re)deviendra attractive.
La FSU les autres OS dénoncent fermement la situation d’une cinquantaine de personnes, de familles, d’enfants, de bébés qui sont à la rue à Creil et Beauvais. Ces personnels sont à la rue et c’est illégal, nous vous demandons de mettre à l’abri rapidement toutes les personnes à la rue, de leur donner un statut et de les régulariser pour qu’iels puissent vivre dignement. Une action de solidarité se tiendra ce mardi 18 octobre à 18h aux abords de l’école Cousteau de Beauvais.
Nous dénonçons également le nouveau nom de l’école du Plessier-sur-Bulles et vous demandons d’intervenir pour le changer. Nous ne comprenons pas comment le nom d’un marchand d’armes, synonyme de mort et dont les clients sont des pays autoritaires et non-démocratiques menant, entre autres une guerre ignoble au Yemen, a pu être donné à une école, creuset des valeurs de fraternité, d’entraide, de tolérance et d’égalité.
Dimanche, cela fera deux ans que notre collègue Samuel Paty a été abominablement assassiné. Nous ne l’oublierons pas et nous n’oublierons pas non plus le coupable manque de protection et de soutien de notre hiérarchie.
Pour finir, nous souhaitons apporter notre total soutien aux grévistes des raffineries qui se battent pour une mesure de justice sociale, l’indexation des salaires sur l’inflation et une plus juste répartition des richesses, dans un contexte de super-profits réalisés sur le dos de la crise ukrainienne et dont ne profitent que les grands patrons et les actionnaires.
Déclaration préalable au format PDF :