Déclaration liminaire de la FSU :

Madame la DASEN de l’Oise,

Depuis hier, les écoles accueillent de nouveau les élèves et les problématiques déjà soulevées au fil de nos instances depuis un an sont encore présentes. Le « démerdentiel«  est toujours de mise.

Les congés ont permis à tous de récupérer… un peu mais pas complètement. Et il va falloir tenir dans des conditions encore difficiles jusqu’à la fin de l’année scolaire !

En effet, sur le plan sanitaire, la situation internationale, nationale, comme dans l’Oise, n’a rien pour nous rassurer. La situation dans des pays tels que l’Inde, le Brésil, mais aussi la Hongrie plus près de nous, prend un tour alarmant. Hier en France, la barre des 6000 personnes hospitalisées en services de soins critiques a été dépassée ; 398 sont décédés du Covid. Dans notre département, lorsque le confinement régional des Hauts-de-France a été décidé le 18 mars le taux d’incidence était de 422 ; il est aujourd’hui de 462 ! L’Oise fait d’ailleurs partie des départements aux modalités de reprise différentes.

En effet, sur le plan éducatif, les minimes annonces faites durant la semaine d’enseignement à distance et les deux semaines de congés ne permettent pas de rendre sereine cette reprise !

La FSU vous a fait part des inquiétudes des personnels travaillant en maternelle. Aujourd’hui, il n’y a aucune avancée pour ces personnels de maternelle ! C’est la boule au ventre qu’ils et elles ont fini leurs congés et pris le chemin de l’école hier avec beaucoup de professionnalisme.

Même chose pour les autres personnels qui travaillent en présence d’élèves non masqués : les enseignants d’EPS , les aesh, les personnels de vie scolaire, d’intendance et les agents TEPLE qui encadrent les élèves dans les cantines.

– Ce n’est pas en donnant des autotests aux personnels que les risques sont écartés.

Il n’y a toujours pas de masques chirurgicaux fournis aux personnels. Par ailleurs pour rappel, les nouveaux masques ne sont pas encore tous parvenus aux personnels. Mais peut-être la livraison des autotests permettra-t-elle de combler ce retard ?

Les autotests vont nécessiter des livraisons fréquentes. Comment se fait-il d’ailleurs que certains personnels (les AESH dans le premier degré entre autres…) soient exclus de la première livraison ?

Y-a-t-il des risques inhérents à la pratique fréquente des autotests COVID ? Des préconisations indispensables pour éviter les faux négatifs ? Quelle organisation avez-vous mise au point avec les chefs d’établissements pour mettre en place ces autotests dès lundi (salles et horaires dédiés, gestion des déchets médicaux, …) ?

A ce jour, deux semaines de réassort ont été livrées à raison de 2 autotests par semaine pour les enseignants. Qu’est-il prévu pour les autres personnels des écoles, des EPLE et des services sous votre responsabilité ? D’autres commandes sont-elles déjà passées ?

Le recrutement de médiateurs a-t-il commencé afin d’assurer, dans les lycées, la gestion de la réalisation des autotests pour les élèves ? La FSU rappelle que seuls les personnels volontaires peuvent aider à la gestion de ces passages d’autotests. Quel type de formation sera proposé aux volontaires ? Quels EPI leur seront fournis ? La FSU exige que la formation et les EPI soient fournis avant le 10 mai, date de début des autotests lycéens. Le temps consacré par ces volontaires sera-t-il rémunéré ?

Le coronavirus se propage par transmission aérosole : c’est en fournissant les moyens pour renouveler l’air des salles de classes et des cantines qu’on abaissera les risques pour les personnels. La fiche repère sur l’aération des locaux est plus inquiétante que rassurante : et oui, les microgouttelettes restent en suspension dans l’air, nous le savions déjà, mais maintenant c’est écrit !

Les mesures de CO2, pourtant préconisées par le haut conseil de la santé publique, vont être impossibles à effectuer : pouvez-vous nous indiquer combien de capteurs ont été livrés et installés dans les écoles et établissements du département ?

Dans l’ensemble des départements, les classes fermeront désormais systématiquement à partir d’un cas positif, tous niveaux scolaires confondus (primaire, collège, lycée). Dans les écoles maternelles et élémentaires, le brassage entre différentes classes n’est plus possible ; pourquoi le reste-t-il dans les permanences, les CDI des collèges et des lycées (où les élèves sont masqués comme en élémentaire) ?

La FSU constate que le protocole à appliquer pour signaler un cas positif est toujours très chronophage pour les directions d’école, la gestion des retours des élèves après éviction va aussi être extrêmement compliquée.

Il est à craindre que beaucoup de classes soient amenées à fermer et donc que beaucoup d’élèves se retrouvent à la maison : Quid de la situation des parents devant à nouveau assurer la garde de leurs enfants de moins de 16 ans ? Quid du traitement des demandes d’autorisation spéciale d’absence pour garde d’enfant(s) de moins de 16 ans ? Quid des enfants déjà à l’école que les parents ne pourront pas venir récupérer lorsqu’une classe fermera ?

De plus, la FSU s’inquiète du manque de remplaçants qui va sans doute perdurer.

De même, pour limiter le brassage, les réunions à plus de 6 personnes en présentiel sont interdites. Cependant, il apparaît nécessaire que vous rappeliez cette consigne, car elle n’est pas respectée dans de nombreux établissements du département (CA, Conseils de classe, etc…).

Concernant la vaccination, que dire de plus que ce qui a déjà été dit ! C’est une condition nécessaire pour permettre de maintenir les écoles et établissements scolaires ouverts. Pourtant rien n’a été anticipé par l’Education Nationale : ces 3 semaines loin de la classe n’ont pas été mises à profit pour vacciner les personnels volontaires. Dans notre département toutefois, de plus en plus de centres de vaccination ouvrent des rendez-vous aux personnels éducatifs sans conditions d’âge ou d’état de santé. Cependant la majorité des personnels n’est toujours pas vaccinée.

Des doses de vaccin sont jetées chaque jour… Toutes les personnes de 55 ans et plus peuvent se faire vacciner depuis le 12 avril et la priorité a été donnée aux personnels de l’éducation nationale qui ont 55 ans et plus à partir du 17 avril… de quoi rire jaune encore une fois !

La FSU souhaite qu’enfin, même si ce n’est pas l’ordre du jour, la date de visite du lycée Malraux de Montataire soit actée aujourd’hui.

Les annonces à petits bonds du ministre qui préconise ici les cours en extérieur, ou là d’essayer de ne plus manger à la cantine nous laissent perplexe… Quelles consignes précises allez-vous donner pour l’application de la demie-jauge en 4ème et 3ème (on a vu comment elle était mal appliquée au lycée Langevin de Beauvais avant les vacancesseulement 400 élèves étaient en distanciel pour 1500, au lycée Condorcet de Méru où le chef d’établissement a multiplié les pressions pour que les enseignants fassent 6 heures de visio par jour, fasse l’appel, etc…) ? : est-ce que tout se décide à coup de « chifoumi«  ?

 

 

Compte-rendu du CHSCT-D :

DSDEN :

Mme.Compagnon, DASEN

Mme Schumann (SG DSDEN)

M. Garesse (Division logistique, finances, formation)

Mme Léa Michaud (conseillère de prévention départementale)

Mme. Bury (ISST)

Docteur Quénot (médecin de prévention)

Mme. Stéphanie Dissaux (assistante sociale en faveur des personnels)

M.Durand (assistant social)

Dr. Maryse Burger (médecin conseillère technique académique)

Dr. Hédouin (médecin conseil DSDEN)

M. Xavier Durand (assistant social en faveur des personnels)

Mme. Lefebvre (Infirmière conseillère technique)

Représentants FSU :

M. Arnaud Bevilacqua

Mme. Delphine Bourbier

M. Pierre Clément

M. Guillaume Gressier

M. Olivier Tomaszczyk

Mme. Bénédicte Viguier

La FSU, FO et le SNALC ont fait lecture de déclarations préalables.

Mme la DASEN a déclaré que beaucoup de questions soulevées ne relevaient pas de sa compétence, mais des collectivités territoriales, du rectorat ou directement du ministère.

Masques

Mme Louis-Schuman : La livraison des masques « savoir-faire ensemble » dans l’Oise a été réalisée en circonscription dans le 1er degré au 29/03. 4 à 5 écoles ne sont pas encore venues chercher les lots à ce jour. Dans le 2d degré, les 3 plateformes départementales ont été livrées entre le 30 mars et le 1er avril. Chaque lot contient 6 masques lavables 50 fois.

FSU : Depuis septembre 2020, nous faisons l’amer constat que les masques fournis par le MEN à ses personnels ne sont pas adaptés à toutes les morphologies de visages. Ces nouveaux masques taille unique sont souvent trop petits avant même le 1er lavage. Nous redemandons avec une certaine lassitude des masque chirurgicaux pour les personnels du MEN, à l’instar de ceux fournis par le Conseil départemental de l’Oise à ses personnels qui ont reçu chacun depuis septembre 7 boîtes de 50 masques chirurgicaux. Pourquoi une collectivité territoriale employant 3000 personnels est-elle capable de faire ce qu’un ministère avec un million de personnels n’est pas capable de faire ?

UNSA : Rappel des difficultés rencontrées par les personnels du 1er degré pour aller récupérer les masques dans les circonscriptions rurales.

Nous faisons tous le constat que de nombreux collègues en arrivent à acheter leurs masques chirurgicaux, faute d’EPI (équipements de protection individuelle) efficaces fournis par notre employeur.

Ces problèmes liés aux masques, évoqués à chaque CHSCTD depuis maintenant un an, n’obtiennent aucune réponse de Mme la DASEN qui semble les découvrir à chaque fois.

Autotests

Mme Louis-Schuman : Les autotests sont en cours de déploiement dans le 1er degré pour les personnels enseignants, AESH et ATSEM. Les directeurs d’écoles vont les chercher dans les circonscriptions. Nous attendons les consignes sur la livraison pour les personnels du 2d degré et les élèves de 15 ans et plus, dans les trois plateformes connues. 5 tests par personne, à raison de 2 tests/semaine. Nous attendons les dates du réassort. Nous ne connaissons pas le volume d’autotests livré par la suite. Un autotest positif doit faire l’objet d’un test PCR.

FSU : Les élèves de 3e de plus 15 ans peuvent-ils en bénéficier ?

Mme la DASEN : Non, les autotests ne concernent que les lycéens.

FSU : Les autotests seront-ils réalisés par les élèves chez eux ou bien dans les lycées ? S’ils sont réalisés dans les lycées, est-il prévu que des espaces dédiés y soient consacrés avec des personnels et des consignes sanitaires, qu’une collecte de déchets médicaux soit organisée ? Ces tests sont-ils facultatifs pour les personnels ?

Dr Burger : il n’y a à ce jour aucune directive nationale sur la mise en œuvre des autotests pour le moment. Ces tests ne sont pas obligatoires pour les personnels.

Tests salivaires

Mme Lefèvre : Les campagnes de tests salivaires sont menées en école, entre 20 et 30 sites / semaine. Ces tests sont aussi ouverts aux agents territoriaux. La DSDEN, les IEN et l’ARS croisent les données pour cibler les territoires à cas positifs plus élevés, pour faire une liste d’écoles, recueillir le consentement des familles. Les infirmières scolaires sont mobilisées par le recteur le matin dans les écoles. Sont aussi prévus des « médiateurs » pour aider.

FSU : La presse annonce des tests salivaires dans les collèges. Comment vont-ils être réalisés ?

Mme la DASEN : Les tests salivaires ont été annoncés dans la presse mais aucune consigne n’est encore descendue concernant leur réalisation dans les collèges.

FSU : Est-ce qu’il y a une mobilisation des personnels non soignants lors de la réalisation de ces tests ?

Mme Lefèvre : Seules les équipes soignantes sont mobilisées. Les écoles sont averties entre une et deux semaines à l’avance ; il faut recueillir les consentements des familles qui sont fournis avec les renseignements médicaux aux laboratoires. La DSDEN dispose de 20 ETP (équivalent temps plein) médiateurs Covid. 29 médiateurs ont été recrutés à mi-temps pour procéder aux tests salivaires, 3 médiateurs à mi-temps ont été recrutés au sein de la DSDEN pour aider aux remontées des enquêtes et aux tâches administratives en lien avec l’ARS et les laboratoires. L’objectif est d’atteindre les 6 000 tests salivaires hebdomadaires dans l’Oise.

Visite du lycée André Malraux de Montataire

FSU : Les organisations syndicales représentées au CHSCTD sont unanimes pour demander que d’ici la fin de cette année scolaire une visite des locaux du lycée André Malraux de Montataire soit organisée suite aux épisodes de violences qui s’y sont tenues en 2019 et en 2020.

Mme la DASEN exprime ses doutes quant à la possibilité d’organiser une visite dans les deux mois qui nous séparent de la fin de l’année et dans le climat sanitaire actuel.

FSU : Nous rappelons que la veille le CHSCTA a acté la visite du lycée Condorcet de Saint-Quentin d’ici la fin juin et que nous ne voyons pas en quoi il ne pourrait en être de même dans notre département.

Mme la DASEN accepte la visite du lycée André Malraux de Montataire et charge Mme Michaux de se rapprocher du CHSCTA pour que la visite puisse se faire dans les mêmes délais que celle du CHSCTA.

FSU : Nous pouvons envisager de revoir à la baisse la taille de la délégation du CHSCTD lors de cette visite mais tenons à ce qu’une visite ait bien lieu cette année.

Remplacement des enseignants et accueil des élèves

Mme Louis-Schuman : Tous les contractuels 1er degré ont été renouvelés jusqu’au 06/07/21. Ils sont au nombre de 26.

FSU : Il y a des remplacements qui n’ont pas été anticipés, par exemple pour congés de maternité. Au sujet de la mise à jour du protocole sur l’interdiction de brasser en cas de non remplacement d’un professeur : si le professeur n’est pas encore remplacé, que faire ?

Mme la DASEN en appelle au bon sens et au pragmatisme des équipes. Tous les élèves qui se présentent doivent être accueillis et les consignes de non brassage respectées.

FSU : soit, mais on va avoir plusieurs élèves à garder et on ne peut plus les mettre dans les classes. Le nouveau protocole sanitaire est clair, plus de brassage.

Mme la DASEN : on accompagnera les équipes, avec les deux directeurs vie scolaire de la DSDEN, pour ces problèmes éventuels.

FSU : on a déjà dès hier vu des problèmes de ce genre et c’était le premier jour de rentrée. Et cela peut devenir massif.

Mme la DASEN : on agira au cas par cas et on verra comment les choses évoluent.

FSU : Pour quelle raison sanitaire est-ce que les consignes de non-brassage d’élèves de différentes classes lors de l’absence d’un enseignant non remplacé appliquées dans le 1er degré ne s’appliquent-elles pas dans le second degré pour les salles de permanence ou les CDI ?

Mme la DASEN déclare que c’est une consigne nationale et qu’elle ignore la raison sanitaire à l’origine de cette distinction.

Fermetures de classes en cas de Covid19

FSU : Quel document sera envoyé par les directeurs d’école aux familles s’il y a un cas de Covid19 dans une classe et qu’elle doit fermer ?

Mme Burger : Un document type va être élaboré, qui vaudra attestation d’isolement à faire valoir par un des deux parents. L’application alerte Covid a  évolué. Lorsqu’un cas positif est identifié dans une classe et saisi dans l’application alors   le tableau Ft 19 sera pré rempli automatiquement avec les noms et prénoms des élèves  de la classe.

Demi-jauge et distanciel

FSU : Les très fortes tensions au lycée Condorcet de Méru quant aux pressions exercées par la direction sur les enseignants pour la mise en place de l’enseignement à distance sont évoquées. La situation bloquée par excès d’autorité, manque de réalisme et absence de concertation.

Mme la DASEN prend connaissance de la situation et souhaite se mettre en contact avec la direction de l’établissement afin de favoriser le retour à une communication sereine.

FSU : Des représentants syndicaux de la FSU ont été sollicités par les collègues et seront présents dans cet établissement. Nous signalons qu’au lycée Paul Langevin de Beauvais, avant les vacances, la demi-jauge fait l’objet d’une interprétation fort particulière, 400 élèves seulement sur un effectif 1 500 étaient en distanciel. La raison invoquée, limiter le décrochage des élèves. Nous demandons à Mme la DASEN de rappeler aux équipes de direction que le concept de demi-jauge s’apprécie en fonction des effectifs d’une classe, d’un niveau ou de l’établissement mais pas au doigt mouillé du chef d’établissement.

Mme la DASEN répond que les protocoles ont été actés avec des organisations très différentes. La demi-jauge, ce n’est pas la moitié… Et Langevin a sans doute des locaux de taille suffisante.

FSU : La fiche RSST que nous avons reçue du lycée Paul Langevin fait état d’une restauration dans l’incapacité de respecter l’ordre de passage des élèves inscrit dans le protocole sanitaire en raison d’un trop grand nombre d’élèves présents, rendant tout traçage sur le temps du repas impossible. La question du trop grand nombre d’élèves accueillis dans les locaux de Langevin se pose donc.

FSU : Nous souhaitons qu’à partir de lundi, en 4ème et en 3ème, des consignes de demi-jauges par classe soient données. C’est en demi-classe qu’on réduit le mieux les risques liés à la transmission aérosole du virus et non dans des classes entières un jour sur deux.

Mme la DASEN répond qu’il appartient à chaque chef d’établissement d’établir son hybridation, selon le protocole national.

FSU : Nous citons la FAQ du ministère qui précise qu’aucune réunion ou instance de plus de 6 personnes ne doit se réunir en présentiel et nous demandons à Mme la DASEN de rappeler cette consignes aux chefs d’établissements qui continuent de tenir des conseils d’administration ou des conseils de classe en présentiel.

Mme la DASEN estime que les consignes nationales s’apprécient dans le respect de la distanciation sociale et des gestes barrière ainsi que selon la taille des salles.

FSU : la FAQ ne mentionne pas la taille des salles ; elle dit « 6 personnes au maximum », et sans la mention « si c’est possible ». Un personnel qui ne voudrait pas assister à une réunion de plus de 6 personnes pourrait-il être sanctionné ?

Mme la DASEN déclare n’avoir pas encore eu de remontée de ce type.

Capteurs de CO2

FSU : Des capteurs de CO2 ont-ils été installés dans des salles de classe ? Le Conseil départemental de l’Oise a-t-il prévu d’en équiper les collèges ?

Mme la DASEN renvoie sur ses équipes en charge de ce dossier mais les personnes référentes ne sont plus connectées.