Le 24 août dans le plan « anti-déficit » figure un doublement de la taxe des garanties santé. Cette mesure est avant tout une décision politique et idéologique.

Chaque année les Français subissent de nouveaux déremboursements. Pour la médecine de ville (hors ALD) l’Assurance maladie ne rembourse plus qu’un euro sur deux en moyenne. De ce fait, la complémentaire santé devient encore plus indispensable. Mais dans le même temps le gouvernement impose de nouvelles charges aux mutuelles :

En 2009 : taxe de 5,9% pour la CMU (que les complémentaires santé supportent intégralement)

En 2010 taxe des contrats responsables de 3,5%.En 2011 cette taxe est portée à 7%.

Désormais quand un mutualiste cotise 100euros il paie 11,72 euros de taxes.

Taxer une mutuelle à but non-lucratif c’est taxer les ménages. Ou les cotisations augmentent ou les prestations diminuent.

Tout ceci conduira encore plus de personnes à renoncer aux soins. Le développement d’une médecine à deux vitesses va s’accélérer. Notons que les très hauts revenus ne seront soumis qu’à une contribution exceptionnelle temporaire dont le montant sera six fois plus faible.

Notons aussi que le gouvernement a « reculé » très rapidement sur l’augmentation du taux de TVA des « parcs à thème ». Les malades pourront toujours se divertir.

Nos mutuelles, leurs unions et la Mutualité Française ont entamé une campagne de protestation.

Toutes les organisations syndicales condamnent cette politique de démantèlement de l’accès aux soins.