Les délégués des personnels de la FSU ont décidé de ne pas siéger au Comité Technique Spécial Départemental du 31 /01 / 2014
Pour dénoncer les mauvaises conditions dans lesquelles va s’effectuer la rentrée scolaire dans notre académie et dans notre département en raison des choix budgétaires d’austérité du gouvernement actuel qui ne permettent pas d’enclencher les transformations nécessaires à un projet de transformation de l’école.
Car dans les lycées généraux, technologiques et professionnels, les 36 postes prévus sont très loin de compenser les prévisions de hausse des effectifs d’élèves, estimées à près de 2 000 élèves, soit l’équivalent de deux lycées en plus. Cela va se traduire par une forte dégradation des taux d’encadrement, notamment en lycées technologiques industriels.
Dans les collèges, les dotations prévues (2 pour l’Aisne, 1 pour l’Oise, 2 pour la Somme) suffiront à peine à maintenir le taux actuel d’encadrement. Nous contestons la décision ministérielle d’augmenter considérablement le recours aux heures supplémentaires, au détriment des créations de postes ainsi que le non financement des dispositifs « REP + » et de l’éducation prioritaire en général à la hauteur des besoins.
Les SEGPA de l’Oise sont particulièrement la cible de cette rentrée 2014 avec la poursuite de fermetures de postes en lien avec les volontés académiques de calibrage et de cylindrage.
Dans le premier degré, 275 élèves de plus sont attendus pour seulement 12 créations de postes dans notre département. Ces 12 postes seront insuffisants pour accompagner la hausse démographique, pour réparer les dégâts causés par le gouvernement précédent, pour déployer les nouveaux dispositifs (PDMQDC, moins de trois ans), alléger le service des enseignants en Education Prioritaire et financer les dispositifs REP +, baisser significativement les effectifs dans les classes, reconstruire les RASED et abonder le remplacement. Le taux d’encadrement restera le même que celui de la rentrée 2013 et toujours inférieur à celui de l’académie.
La FSU dénonce le report des opérations de cartes scolaires du premier degré au printemps pour des raisons électoralistes.
De même, la FSU s’oppose à la réforme actuelle des rythmes scolaires pilotée par des choix budgétaires, politiques ou des contraintes d’organisation. Cette réforme adapte le fonctionnement de l’école publique aux considérants locaux, creuse les inégalités entre les élèves, les écoles, les territoires et met en concurrence des écoles, notamment sur l’offre péri-éducative proposée aux familles. La FSU refuse que la politique de décentralisation se traduise par un transfert des missions des écoles aux collectivités territoriales.
La FSU s’oppose aux conséquences de la mise en place actuelle de la réforme qui impacte les obligations de service de plusieurs catégories de personnels (remplaçants, décharge de service…).
Pour toutes ces raisons, la FSU Oise, avec ses syndicats nationaux, appelle les personnels à faire le bilan des besoins dans leur école, leur établissement, leur service. La FSU Oise continuera à œuvrer, avec les personnels et en recherchant l’unité syndicale, à l’amélioration du service public d’éducation et aux conditions d’études des élèves et de travail des personnels.