27 MAI 2010 GRÈVE PUBLIC PRIVE
POUR L’EMPLOI, LES SALAIRES, LES RETRAITES



à l’appel de la CGT, la CFDT, la FSU, l’UNSA, Solidaires, CFTC

3 Manifestations dans l’Oise

– COMPIÈGNE – 10H00 – Cours Guynemer

– CREIL – 10H00 – Place Carnot

– BEAUVAIS – manifestation départementale -14H30 – Place du Jeu de Paume

Il est indispensable de faire grève et de participer aux actions. Le pourcentage de grévistes et le nombre de manifestants sont les éléments incontournables du rapport de force élevé qu’il nous faut construire.

Nous sommes tous des Grecs espagnols…

À l’automne 2008, en pleine crise financière, il s’agissait de « moraliser » le capitalisme ! Un an et demi après, la spéculation boursière et financière parie sur la défaillance des états emprunteurs. Le pire, c’est qu’en prenant en charge les créances pourries détenues par les spéculateurs, les états transforment de fait les dettes privées en dettes publiques et les escrocs en créanciers légaux. 60 milliards de la dette grecque sont détenus par des rentiers Français auxquels l’état va donner 20 milliards d’intérêts payés sur les dos des salariés, chômeurs, retraités, précaires, jeunes, sans papiers, pauvres…

Non, ce n’est pas un plan de rigueur !

Les dépenses publiques sont donc en Europe le bouc émissaire de ce capitalisme financiarisé et les gouvernements, soumis aux agences de notation, instrumentalisent l’épouvantail Grec pour mieux dégrader les politiques publiques, les salaires, les retraites et l’ensemble des droits sociaux. François Fillon vient d’annoncer le gel des dépenses publiques, donnant ainsi un nouveau coup d’accélérateur à une politique déjà massivement destructrice d’emplois publics (RGPP, suppression d’un fonctionnaire sur deux partant en retraite, stagnation des salaires…). Il annonce que les dépenses de fonctionnement devraient baisser de 10% en 3 ans dont 5% dès l’an prochain. Dans l’éducation, 16 000 nouvelles suppressions de postes sont prévues à la rentrée 2011, à charge cette fois-ci aux recteurs de trouver là où « gratter »

Comme on nous retraite…

Le document d’orientation du gouvernement confirme

une dégradation générale des retraites avec le choix de

faire travailler plus longtemps (en augmentant la durée de cotisation, en reculant l’âge légal de départ en retraite), et d’aligner les régimes vers le bas (remise en question du code des pensions). L’annonce d’une contribution des hauts revenus et des revenus du capital au Fonds de Solidarité Vieillesse n’est qu’un affichage médiatique (2 et 3 milliards d’euros de recettes prévues alors que les besoins de l’assurance vieillesse sont de l’ordre de 15 milliards). Il s’agit pour le gouvernement de tenter de masquer un recul historique : la fin du droit à la retraite à 60 ans.

Faire échec aux régressions majeures !

Les luttes actuelles dans le privé et le public pour les salaires, l’emploi, les conditions de travail ; les mobilisations collectives « pas de bébés à la consigne », les états généraux pour les services publics, la lutte des sans papiers montrent que les salariés et les citoyens ne sont pas résignés et que l’injustice sociale continue de provoquer colère et réactions. Concernant les retraites, les initiatives sur les bases de l’appel Attac Copernic se multiplient et la FSU appelle à participer aux débats organisés dans l’Oise.

Dès maintenant, il nous faut continuer à peser pour faire échec aux régressions en cours. Le pire serait sans doute de ne rien faire et c’est bien une généralisation de la grève qu’il faut construire, ensemble. Dans cette perspective, la journée de mobilisation du 27 est un enjeu important. Tous en grève, tous dans la rue le 27 mai dans le cadre de la journée interprofessionnelle à l’appel de la CGT, de la CFDT, de la FSU, de Solidaires, de l’UNSA. de la CFTC.