LAÏCITÉ INCH’ALLAH de Nadia El Fani
MARDI 8 NOVEMBRE 2011 à 19 H 30
Cinespace -16 rue Corréus – BEAUVAIS. (place de la gare SNCF)
Ciné-débat proposé par la section de BEAUVAIS de LA LIGUE DES DROITS DE L’HOMME et le Mouvement NI PUTES NI SOUMISES
Ce film nous mène intelligemment au cœur de cette révolution tunisienne et des questions importantes qui n’ont pas encore trouvé leur réponse. Mais il fait aussi écho aux questions qui se posent de ce coté ci de la Méditerranée.
Nadia El Fany est une réalisatrice franco-tunisienne et une courageuse défenseuse de la laïcité. Fille d’un des fondateurs du Parti communiste tunisien, elle vit en France depuis une dizaine d’années. Elle a notamment réalisé un documentaire sur son père et un thriller, « Bewin Hacker », dans lequel un petit génie de l’informatique pirate les satellites et brouille les chaines télévisées européennes. En 2010, avant la révolution de jasmin, elle se lance dans la réalisation d’un documentaire "Ni Allah ni maître".
Elle y dénonce « l’hypocrisie sociale » qui règne en Tunisie. Elle souligne que "Dans un Etat où il est décrété que tout le monde appartient à la même religion, il est d’autant plus compliqué de se réclamer d’une idée et d’une pensée au mieux ignorée, au pire dénigrée et combattue". Son film se veut clairement laïque et non antireligieux. Pour mieux l’affirmer, elle change son titre pour adopter "Laïcité Inch’Allah"
La projection du film, le 24 avril dernier à Tunis, en clôture d’un festival de documentaires, s’est déroulée sans problème. Mais depuis la situation s’est détériorée. Les insultes se multiplient sur internet. Les réseaux sociaux véhiculent aussi bien les menaces que les manifestations de soutien. Dimanche 26 juin, une centaine de manifestants violents ont investi le cinéma Africart à Tunis où le film était projeté. Nadia El Fany maintient son engagement pour une société laïque, une société de liberté pour tous. Elle souligne que son film « est un film qui appelle à la tolérance contrairement à tout ce qu’on dit", en ajoutant que « peut être que dans le secret des urnes, les Tunisiens voteront pour la laïcité ». Mais depuis, les urnes ont parlé !