Depuis son élection l’année dernière le Président Macron et son gouvernement mènent une politique autoritaire et libérale. En une année, à l’exception des plus riches, tout le monde a été victime de cette politique : salarié-es du privé comme du public, précaires, chômeurs-ses, retraité-es, jeunes…
S’en prenant aux « conquis sociaux » et aux intérêts de l’immense majorité de la population, cette politique est marquée par un affaiblissement du débat démocratique et du dialogue social. Le recours aux ordonnances se systématise. Les interventions policières se banalisent (universités, Notre-Dame des Landes, migrants …). Des militant-es sont poursuivis et des citoyen-ne-s condamné-e-s pour délit de solidarité .
Cette offensive globale appelle une réponse globale du mouvement social.
Les différentes mobilisations en cours, notamment celle des cheminot-es, ouvrent une brèche pour mettre un coin dans la politique gouvernementale. La mobilisation à la SNCF n’est pas isolée, la colère monte dans plusieurs secteurs : RATP, Air France, Energie, Fonction Publique (Universités, établissements et écoles, Justice, Impôts, Hôpitaux, Ehpad… ) mais aussi dans des entreprises du secteur privé comme chez Carrefour.
Alors que la cote de popularité de Macron baisse, il y a urgence à faire converger tous les mécontentements qui s’expriment contre un projet politique visant à détruire le modèle social actuel, les droits des salarié-es, les services publics…
Pour cela, il faudra se saisir toutes les occasions de se mobiliser pour revendiquer d’autres choix de société. Que ce soit le 1er mai, 3 mai, 5 mai, les dates posées par les cheminot-es mais aussi le 22 mai dans la Fonction publique, la mobilisation la plus large et la plus unitaire possible est nécessaire .
En 1995, Pierre Bourdieu déclarait devant les cheminots de la gare de Lyon : « vous luttez contre la destruction d’une civilisation, associée à l’existence du service public, celle de l’égalité républicaine des droits, droits à l’éducation, à la santé, à la culture, à la recherche, à l’art et, par-dessus tout, au travail… ». Si les cheminot-es perdent, nous auront toutes et tous à y perdre.