Réunion de la Section fédérale des retraité·es de l’Oise :

Mercredi 19 juin 2024 à BEAUVAIS,

à 9H00 , dans les locaux de la FSU Oise

53 rue Alfred Dancourt

en présence de Marylène CAHOUET, coanimatrice de la section fédérale des retraité·es nationale, représentante de la FSU à la FGR-FP, secrétaire nationale du SNES-FSU au titre des retraité·es…


Ce sera l’occasion d’échanger sur les sujets d’actualité pour les retraité.es et pour les actifs·ves : réforme de la protection sociale complémentaire, attaques sur la sécu, creusement des inégalités…Il s’agira également de s’inscrire dans les actions de résistances et dans les mobilisations en faveur du progrès social.

Les malades ne sont pas des coupables à pénaliser.

Les dernières mesures prises par le gouvernement : dépassements d’honoraires, franchises médicales qui viennent de doubler, augmentation des cotisations des complémentaires santé, médicaments déremboursés, coût de la prise en charge de l’autonomie, transport des malades , frais de déplacement liés aux déserts médicaux… En quête d’économies pour diminuer le déficit public, le gouvernement n’exclut pas de réduire les remboursements des Affections de Longue Durée et s’en prend aux arrêts de travail. Toutes ces dispositions sont honteusement présentées comme une réponse aux soit-disant abus notamment concernant les arrêts de travail.
Ces mesures conduisent à augmenter les restes à charge des malades de façon directe mais aussi indirecte en transférant ces dépenses vers les complémentaires santé (les 100 % optique,dentaire notamment ). Les augmentations des cotisations des complémentaires ,souvent liées à l’âge explosent frappant les plus fragiles notamment les retraité·es.

Petit à petit la privatisation des prestations sociales fait son chemin dans le domaine de la santé appelé à devenir une marchandise. C’est la santé à plusieurs vitesses : socle commun , complémentaire obligatoire et sur complémentaire individuelle .
Ce sont les principes mêmes de l’Assurance Maladie que le gouvernement veut mettre en cause, et plus largement de toutes les branches de la Sécurité Sociale. C’est s’éloigner encore plus de l’idée des fondateurs de la Sécurité Sociale qui devait devenir Universelle.

Avec la Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics dont fait partie la FSU, nous appelons à signer et à faire signer le plus massivement possible la pétition : https://www.leslignesbougent.org/petitions/en-finir-avec-les-restes-a-charge-pour-les-malades-17430/

Menaces sur la réversion.

Concernant les droits familiaux et conjugaux, des régressions sont envisagées, particulièrement pour les droits des femmes. Un des objectifs est de faire encore des économies sur le dos des pensionné·es.

C’est bien le fait que les femmes totalisent des périodes de cotisation inférieures à celle des hommes et que leur montant de pension reflète des salaires moins élevés qui a justifié l’introduction des droits familiaux et conjugaux au fil des générations.

Les réformes régressives de 1993, 2003 et 2023 ont contribué à pénaliser encore plus les femmes. Ce n’est actuellement qu’avec l’apport des droits familiaux et conjugaux que l’écart de pension entre les deux sexes se réduit. La suppression des droits familiaux entraînerait une baisse des pensions versées et toucherait particulièrement les mères.
Un des arguments avancés par le gouvernement pour transformer la réversion tient dans le fait qu’il existe déjà un minimum vieillesse. Une des pistes serait également de financer la réversion par l’impôt et non plus par la cotisation. Encore un fois, il s’agit d’ouvrir largement la porte aux assurances privées. Macron et son gouvernement mènent une guerre sociale au profit des plus riches.

Pour un grand service public de l’autonomie.

La question du financement de la perte d’autonomie est centrale. Mais que ce soit au point de vue de l’aide à domicile ou de l’accueil en établissement, l’augmentation de 470 millions d’euros annuels de l’enveloppe destinée aux personnes âgées est bien loin de permettre de couvrir l’ensemble des besoins estimés à 13 Mds d’euros par le Haut conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA).

CDCA 60 : Conseil départemental de la citoyenneté et de l’autonomie.

C’est une instance consultative qui émet des avis et des recommandations sur la politique départementale concernant la prise en charge de la perte d’autonomie et du handicap. La FSU Oise y est représentée et contribue activement au travail collectif d’élaboration, de propositions et d’initiatives. Ainsi, dans la commission CVS (conseil de la vie sociale) du CDCA, le principe de la participation des membres de cette commission aux CVS des établissements (EHPAD) a été obtenu, leur permettant de faire des visites dans les établissements et d’avoir un contact direct avec les représentants des salarié.es et des familles. C’est un pas non négligeable vers l’exercice d’une véritable démocratie sociale et d’une réelle citoyenneté.