Mouvements pédagogiques : le Ministre doit revenir sur sa décision

Communiqué FSU

Les Lilas, le 6 juillet 2010

Le Ministère de l’Éducation nationale vient d’annoncer aux mouvements pédagogiques la suppression de la moitié de la subvention qui leur était attribuée. Trois associations seraient menacées (CRAP, GFEN et ICEM). Cette décision révèle une fois de plus les ravages des restrictions budgétaires ! En effet, dans une période où la formation initiale et continue est menacée, où l’aide aux élèves en difficulté devient de plus en plus nécessaire pour assurer la réussite de tous les élèves, l’apport des mouvements pédagogiques dans la réflexion sur les pratiques professionnelles, les démarches pédagogiques et la recherche en éducation est indispensable.



La FSU juge inacceptable cette atteinte au fonctionnement de ces mouvements pédagogiques. Elle leur apporte son total soutien et demande au Ministre de l’Éducation nationale de revenir sur cette décision.

Courrier intersyndical concernant la suppression de la moitié de la subvention du MEN aux mouvements pédagogiques

SGEN CFDT

FSU

UNSA Education

Monsieur le Ministre

Luc CHATEL

Paris, le 6 juillet 2010

Monsieur le Ministre,

Nous venons d’avoir connaissance de votre décision de ne pas renouveler une part importante de la subvention accordée au GFEN et au CRAP-Cahiers pédagogiques, voire à d’autres mouvements pédagogiques.

Nous contestons vivement cette décision tant sur le fond que sur la forme.

Sur la forme, car ces associations n’ont eu connaissance de la mesure qui les frappe qu’en fin de semaine dernière, alors que leurs conséquences, concernant tant leur fonctionnement que l’avenir des collègues détachés pour exercer des fonctions au sein de ces associations, seront effectives dès la rentrée.

Par ailleurs, ces décisions leur ont été transmises par un conseiller du Cabinet qui n’est pas en charge des questions de pédagogie et qui n’a donc pas été en mesure d’apporter la moindre justification de ces restrictions budgétaires au regard de leur activité.

Sur le fond surtout, car alors que la formation initiale et continue est gravement menacée à un moment où les conditions d’exercice des métiers de l’éducation sont de plus en plus difficiles, l’apport de la réflexion des mouvements pédagogiques sur les pratiques professionnelles est indispensable.

C’est pourquoi nous vous demandons de toute urgence de bien vouloir recevoir ces associations pour qu’elles puissent vous faire part de leurs situations et envisager avec vous les réponses qui pourraient leur être apportées pour qu’elles puissent continuer à accomplir leurs missions.

Veuillez croire, Monsieur le Ministre, à notre attachement au service public d’Éducation.