Non à la fermeture de certains CIO de l’académie d’Amiens !

Face au désengagement de nombreux Conseils départementaux du financement des CIO, et pour préserver a minima le réseau des CIO sur le territoire, le ministère a indiqué à chaque Recteur un nombre de CIO désormais financés par l’Etat, et l’a chargé de désigner ces CIO dans son académie. Le nombre de CIO Etat fixé par la « carte-cible » pour l’académie d’Amiens était de 12.

Jusqu’à présent, nos Cd ne se désengageaient pas et notre académie compte 18 CIO, 6 dans chaque département.

Sachant que le Cd de l’Aisne s’est engagé à financer encore 2 CIO, que celui de l’Oise a déclaré en octobre qu’il souhaitait se désengager en décembre 2015, et que celui de la Somme n’a encore rien déclaré, le projet du Rectorat désigne 5 CIO Etat dans l’Oise, 4 dans l’Aisne et 3 dans la Somme. Ce qui donne à penser que sa vision du réseau des CIO et sa négociation avec les Cd se résument à « 1er qui parle, 1er entendu » !

Ce choix risque d’être très préjudiciable aux usagers et aux personnels du CIO de Senlis qui pourrait bien fermer, et des CIO de la Somme qui risquent de passer de 6 à 3.

Pire encore : le projet mentionne que « l’hypothèse d’un seul CIO sur Amiens est

privilégiée ».

Nous ne pouvons admettre que le Rectorat présente comme une hypothèse acceptable la fusion des 2 CIO d’Amiens au mépris d’une réalité qui justifie leur existence depuis près de 50 ans. Ce sont (après celui de Beauvais) les 2 plus gros CIO de l’académie en effectifs de personnels, en poids de population et en nombre d’EPLE pris en charge !

Comment la lecture de ce projet rectoral, pourrait-elle conforter le Conseil départemental de la Somme dans le bien-fondé de continuer de financer le fonctionnement d’un 2e CIO à Amiens ?

Cette réduction annoncée des services publics de proximité ne pourrait pourtant que pénaliser les élèves et les familles les plus fragiles, ainsi que les publics qui ne peuvent pas être reçus en établissement scolaire (élèves nouvellement arrivés en France, décrocheurs…). En leur compliquant l’accès à un service public essentiel d’accompagnement, de soutien et de conseil, elle est en totale contradiction avec les missions confiées aux CIO. Elle creusera un peu plus l’écart entre ceux qui ont

un accès aisé à l’information et les autres, et laissera plus encore place à l’offre payante de prestations de bilans d’orientation.

Nous refuserons de voter ce projet en CTA. Nous exigeons que Madame le Recteur, comme nombre de ses pairs, réclame au MEN dans l’immédiat davantage de CIO Etat pour notre académie, la situation sociale et scolaire le justifie. L’Etat doit, à terme, prendre à sa charge le financement de TOUS les CIO existants.

D’ici-là, le Rectorat doit encourager les trois Conseils départementaux à continuer de

financer les CIO départementaux, et associer les personnels via leurs représentants élus et les directeurs des CIO concernés, à la recherche de solutions pour sauvegarder le maintien du réseau des CIO dans son intégralité.