Lors de vœux aux forces vives, le Président de la République déclarait « ne pas toucher au pouvoir d’achat ».
Cependant, au 1er janvier 2011, les annonces de quelques faibles augmentations (SMIC, RSA, allocations familiales autour de 1,6%) n’ont pas pesé face à l’augmentation des tarifs transports, de l’électricité, du gaz, du fuel, des consultations médicales qui elles, dépassent largement les 2%. La paie nominale de janvier des fonctionnaires est inférieure à celle de décembre, conséquence de l’augmentation de cotisation pour pension civile.
C’est sans doute inédit depuis les décrets- lois Laval de 1935. Vient s’ajouter l’augmentation automatique des cotisations des complémentaires -santé, conséquence directe de la forte augmentation des taxes qui frappent ces dernières. Les retraités sont eux-aussi touchés par cette augmentation et leur pension sera moindre. Certains retraités voient leur taux de CSG augmenter en raison d’effet de seuil fiscal .La plupart d’entre -eux sont menacés par un alignement de la CSG sur celle des actifs (de 6,6 à 7,5%).
Dans les propositions de la majorité concernant la dépendance, il est prévu d’assujettir les retraités à la contribution de 0,3% (journée du lundi de pentecôte) mais aussi d’une nouvelle cotisation obligatoire à partir de 50 ans.
Malgré ce tableau, tout laisse à penser que les retraites et pensions seraient au maximum revalorisées de 1,6% au 1er avril 2011.Ce serait une fois de plus une escroquerie scandaleuse. La Loi Fillon de 2003 a fixé une revalorisation des retraites et pensions évoluant comme l’indice des prix en moyenne annuelle. Ainsi automatiquement le coefficient de revalorisation doit être égal à l’évolution prévisionnelle des prix de l’année en cours corrigé de la révision de l’année précédente.
Le respect de cette Loi (que nous contestons par ailleurs) selon les chiffres (pour le moins contestables) du gouvernement doit conduire ce dernier à accorder 2,2% au 1er avril*. Ce qui ne serait qu’un rattrapage.
Or les budgets de l’Etat et de la Sécurité Sociale ne sont calculés que sur une augmentation de 1,6%.
Les retraités comme les actifs ne sauraient accepter une nouvelle baisse de leur pouvoir d’achat.
C’est ensemble qu’il faut réagir.
* Inflation 2010 = 1,8% dont il faut retirer l’augmentation 2010 de 1,2% selon le gouvernement (mais en réalité 0,9%) = 0,6% auquel il faut ajouter l’inflation prévue de 1,6% : Voilà qui fait bien 2,2%.