Après-demain, le mouvement massif de grève de la faim des prisonniers palestiniens aura atteint un mois et une semaine entiers, sans autre réaction de la part de l’administration pénitentiaire israélienne et du gouvernement de Benjamin Netanyahu que les changements de lieux de détention, l’interdiction des visites des avocats et proches, et des déclarations outrancières pour tenter d’accréditer l’idée qu’ils mènent contre les prisonniers grévistes une « lutte anti-terroriste » implacable.

France-Palestine Solidarité Beauvais soutient les centaines de prisonniers palestiniens de toutes sensibilités politiques en lutte pour la dignité et la liberté, c’est–à–dire :

"-" la fin de la politique systématique de détention administrative arbitraire (10% des emprisonnés) sans inculpation , ni jugement.

"-" un traitement digne des prisonniers notamment en matière de soins, de transport, de droit de visite

"-" le droit effectif à l’étude et à l’information.

Le mouvement uni des prisonniers entraîne au sein de la population civile palestinienne une solidarité d’autant plus forte que chaque personne, dans les territoires palestiniens, a une expérience personnelle ou familiale de la prison et que ce mouvement exprime la profonde aspiration à l’unité , à la liberté et à la démocratie de la population palestinienne. Autant dire que si les dirigeants de pays comme la France – haute partie contractante des conventions de Genève et garante du droit – n’interviennent pas auprès de leurs homologues notamment israéliens pour qu’une issue négociée soit apportée à ce conflit, et si certains prisonniers dont le député palestinien Marwan Barghouti étaient condamnés par la partie israélienne « au sort tragique de Bobby Sands et de ses camarades irlandais » les espoirs de paix risqueraient de s’éloigner pour très longtemps.

AFPS Beauvais 22 mai