La FSU Oise appelle à soutenir notre camarade Mickaël Prince
mardi 13 mars 2012
à partir de 12:30
AMIENS- devant le tribunal correctionnel, Palais de justice d’amiens
14, rue Robert de Luzarches
Cette fois, c’est pour « contrefaçon » que Mickaël Prince délégué syndical CGT TFE CHAULNES (Groupe STEF Transports) grimpe, le 13 mars 2012, les marches du palais de justice d’Amiens. Pour « atteinte au droit d’auteur » : parce qu’il a repris, détourné, posté sur YouTub…e, une chanson de sa multinationale – qui vantait les joies de l’alcool…
« Il faut me faire craquer. Tous les motifs sont bons. En 2009 à l’entretien pour le licenciement, on m’a expliqué qu’on en était là parce que Chaulnes, dans le groupe, est devenu ‘le village des irréductibles Gaulois’. Y a une carte de France dans le bureau du directeur, Chaulnes est marqué en rouge. » « Les sociétés se servent des tribunaux pour nous poursuivre. Mais les juges d’instruction, franchement, ils n’ont pas de travail plus urgent ? »
Aujourd’hui, le délégué syndical CGT Mickaël Prince n’est toujours pas tranquille, bien qu’il n’ait pas été licencié.
En 2006, Le délégué syndical Mickaël Prince accuse le directeur régional des Transports Frigorifiques Européens, de lui avoir expliqué qu’il n’aurait plus d’évolution de carrière dans l’entreprise TFE, à cause de son étiquette syndicale.
A l’époque de cette déclaration, le directeur régional avait porté plainte pour « dénonciation calomnieuse », accusant Mickaël Prince d’avoir tout simplement menti. Ce que ne sait pas le directeur, c’est que le délégué syndical a enregistré toute la discussion et la proposition avec un MP3.
Le 7 septembre 2010, le tribunal en charge de l’affaire décide de condamner le directeur. Une décision confirmée par la cour d’appel en 2011 :
« M.Prince n’a pas menti quand il indiquait que le directeur régional lui avait proposé 40 000€ pour son départ de l’entreprise, ce dernier ayant en effet dit "je vous propose pour partir de l’entreprise 40 000€"(…) ». Un peu plus loin, la décision de justice cite encore le directeur régional : « Si vous voulez rester dans le groupe, moi, je vais réfléchir à la question, mais à ce moment-là il faudrait qu’on fasse l’affaire entre vous et moi, que vous abandonniez tous vos mandats (…) »
Le tribunal relaxe donc M. Prince des faits de dénonciation calomnieuse puisqu’il reconnaît que tout ce que le syndicaliste a dit est vrai. Le directeur régional est condamné à verser à M. Prince 2 000 € « en réparation du préjudice tant financier que moral, cette citation directe pouvant s’analyser comme une nouvelle pression sur le délégué syndical qu’est M. Prince ».
Pour la liberté d’expression, le respect et le développement du droit syndical
Nous exigeons l’Arrêt des poursuites judiciaires contre le délégué syndical !!
Face à cette obstination, la CGT TFE CHAULNES organise un rassemblement d’ampleur devant le tribunal correctionnelle d’Amiens le 13 mars 2012 ! Barbecue à partir de 12H30 !
Rassemblement auquel nous appelons à participer tous les salarié(e)s, tous les délégué(e)s et tous nos soutiens syndicaux, associatifs et politiques ; bref, tous les citoyens soucieux de la défense du droit syndical !!