Dernière minute ce 23 avril 2012
Malgré la mobilisation acharnée des soutiens de Mr Antonyan et la multiplication des démarches en direction des autorités, les militants présents à l’aéroport de Roissy n’ont pu, en dépit de tous leurs efforts, empêcher l’expulsion de Mr Antonyan vers Erévan avec qui ils restent en contact.
Il ne s’agit pas pour autant de baisser les bras car il est impératif que cette famille séparée brutalement soit de nouveau réunie en France.

Des pistes existent en termes de demande de carte de séjour et de réouverture de dossier OFPRA.

Rappel des faits
Mr Antonyan, placé en rétention, était en attente d’une expulsion imminente malgré les actions du comité de soutien aux familles sans papier de Méru. Sa femme et ses 2 enfants se retrouvent donc seuls alors que M. Antonyan risque sa vie dans son pays d’origine.

M. ANTONYAN a été arrêté jeudi 8 mars en soirée, lors d’un contrôle routier, mis en garde à vue à la gendarmerie de Méru puis conduit au centre de rétention du Mesnil-Amelot.

M. et Mme ANTONYAN et leur fils (Rouben, 16 ans, scolarisé en seconde au lycée P. Langevin à Beauvais) sont arrivés d’Arménie en 2007. Leur fils Méroujane (18 ans, scolarisé en Terminale S au lycée Jeanne Hachette de Beauvais) les a rejoints en 2009 et a obtenu un titre de séjour étudiant.

Ils ont dû fuir leur pays où ils étaient persécutés car leurs vies étaient en danger et se sont réfugiés en France. Ils ont fait une demande d’asile qui a été rejeté par l’OFPRA puis par la CNDA.
Mme ANTONYAN avait obtenu un titre de séjour pour soin, qu’on ne lui a pas renouvelé. Ils sont actuellement en deuxième demande auprès de la CNDA.

Ils ont construit leur vie ici, où ils sont appréciés de tout le monde et bien intégrés. Ils participent à la vie associative de Méru.

Ils ont été parrainés à Chambly, par le maire de Méru, en juillet 2011.

Il nous paraît inconcevable que la vie de cette famille puisse à nouveau être brisée avec l’expulsion de M. Antonyan vers un pays où il serait en grande insécurité.



Merci donc d’adresser un courrier à la préfecture de l’Oise en reprenant les éléments ci-dessus pour demander au préfet d’intervenir :

"-" pour que M. Antonyan sorte du centre de rétention du Mesnil Amelot,

"-" pour que sa situation soit réexaminée en vue de lui accorder un titre de séjour pour qu’il puisse vivre dignement dans notre pays.

La FSU Oise a apporté sa solidarité à l’initiative nationale de RESF du 31 mars 2012 et rappelé lors du rassemblement de Beauvais sa revendication de régularisation de tous les sans papiers qui en font la demande. Pour la FSU, des mesures d’urgences s’imposent et la loi doit changer : régularisation des jeunes majeurs scolarisés , régularisation des parents d’enfants scolarisés, interdiction de l’enfermement des enfants dans des centres de rétention, interdiction du démembrement des familles… comme c’est le cas pour la famile Antonyan de Méru.