Voici le texte de la motion commune lue devant le CDEN qui a été boycotté ce vendredi 15 octobre. Les représentants des personnels dont ceux de la FSU ont refusé de siéger.

Beauvais, le 15 octobre 2010

Messieurs les Présidents et Vice- Présidents,

Mesdames et Messieurs les représentants des collectivités territoriales, des personnels, des usagers siégeant au Conseil Départemental de l’Éducation Nationale de l’Oise,

Des représentants des collectivités territoriales, des personnels titulaires de l’État, des usagers, des DDEN…ont décidé de ne pas siéger ce vendredi 15 octobre 2010 au Conseil Départemental de l’Éducation Nationale dont l’ordre du jour prévoyait le bilan de la rentrée scolaire 2010 dans notre département.

Ils entendent ainsi protester notamment contre

"-" la traduction dans l’Oise des choix nationaux réaffirmés en matière de suppressions de postes se traduisant par une dotation insuffisante dans le premier degré et par la fermeture de 13,5 ETP en collège alors que les effectifs scolarisés sont en augmentation et par une nouvelle remise en question de moyens alloués aux associations complémentaires de l’école publique,
"-" la dégradation programmée des conditions de scolarisation des élèves avec une augmentation des effectifs moyens scolarisés par classe et par division,
"-" la mise à mal de la scolarisation des moins de trois ans en maternelle, des aides spécialisées, des travaux de groupe en collège,

"-" la suppression de la formation professionnelle pour les personnels enseignants, de documentation, d’orientation, de vie scolaire,

"-" la déréglementation en cours qui fait éclater le cadre national en matière de recrutement des personnels, d’organisation des enseignements et de rythmes scolaires tels les établissements labellisés « CLAIR »,

"-" la concurrence de fait instaurée entre le service public d’éducation et l’école privée par le décret d’application de la loi Carle qui menace directement l’existence du tissu des écoles publiques rurales.

Face à la crise que traversent nos sociétés, aucune solution crédible et démocratique ne peut se concevoir sans une véritable « priorité à l’éducation ». C’est le choix inverse qui prévaut en France. Le rapport de la Cour des comptes de mai 2010 illustre ce désengagement de l’État attesté par le rapport sévère et alarmant de l’Inspection générale qui pointe notamment un manque de moyens d’enseignement. Pour la réussite de tous les élèves, il faut au contraire privilégier une conception encore plus collective et solidaire de la construction des apprentissages, investir dans une prise en charge efficace des difficultés scolaires et la réduction des inégalités.