Le Premier ministre vient d’annoncer 30 000 suppressions de postes dans la Fonction Publique d’Etat pour 2009 tandis que le Ministre de l’Education Nationale avance le chiffre de 13 500 dans son propre ministère… Ces nouvelles coupes d’une ampleur inégalée viennent s’ajouter à celles des dernières années et ne feront qu’en amplifier les conséquences dramatiques. Et nul ne peut ignorer que ces suppressions vont augmenter les années suivantes dans le cadre du plan triennal pour les finances publiques.

D’année en année, les Diafoirus de la rigueur multiplient purges et saignées, ignorant les besoins et les attentes de la population et sacrifiant la richesse collective que constituent les services publics.* *L’Etat se place lui même dans l’incapacité d’assurer les responsabilités qui sont les siennes dans des domaines pourtant essentiels pour la vie de chaque citoyen et plus largement pour le pays*.* C’est un véritable démantèlement des services publics et de leurs missions qui est ainsi programmé. Pour les personnels c’est une dégradation de leurs conditions de travail, de leurs garanties statutaires et un accroissement de la précarité et du chômage des jeunes.

Le ministère de l’Education nationale compte le plus grand nombre de suppressions de postes avec 13 500 : c’est l’ensemble du système éducatif de la maternelle à l’université qui est touché et notamment la capacité du service public à lutter contre les inégalités et faire reculer l’échec scolaire. Les conséquences en seront dramatiques pour les enfants issus des milieux les plus défavorisés. Les services administratifs de l’EN sont menacés de démantèlement au détriment de l’efficacité de la gestion du service public. Les arguments spécieux du ministre ne changent rien à cette réalité et ne tiennent aucun compte des retombées des dernières « coupes ».

La FSU considère que les personnels et les usagers doivent réagir ; elle proposera aux autres organisations de fonctionnaires et aux organisations de l’éducation de mettre en place un plan d’action sur la durée dès les premiers jours de septembre.

En tout état de cause elle appelle d’ores et déjà les personnels à se réunir dès la pré-rentrée pour faire le point, dénoncer les situations anormales, prendre contact avec les parents et organiser de premières actions sous des formes diversifiées (rassemblements, manifestations, distributions de tracts…) dans les jours qui suivent.