EN GRÈVE
parce que les conditions de travail se dégradent
Abandon des PIAL !
Abandon des PAS !
Les AESH représentent plus de 10% des personnels dans les écoles : c’est le deuxième corps de l’éducation nationale avec 136.000 agent.es.
Leurs missions font partie intégrante de la politique d’inclusion en France et pourtant… iels sont les plus précaires et méprisé.es parmi les personnels de l’éducation nationale :
- mépris institutionnel d’abord et principalement, face à leurs revendications ; mépris financier avec le maintien d’un salaire qui les contraint à vivre sous le seuil de pauvreté ;
- mépris de leur santé avec leurs conditions de travail et les souffrances et risques psycho-sociaux qu’elles engendrent ;
- mépris administratif avec des droits qui leur sont niés ou qu’iels doivent arracher avec leurs organisations syndicales ; mépris dans les équipes parfois, où iels sont invisibles et n’ont pas la place qu’iels devraient avoir ;
- mépris des quelques points positifs dans la circulaire de juin 2019 qui soulignait leur place au sein des écoles, la priorité de la formation et de la concertation.
L’acte 2 de l’école inclusive prévu par le gouvernement va aggraver leur sort.
La FSU 60 appelle toutes et tous les AESH du département à se mettre en grève et manifester dans le cortège intersyndical le 1er février, pour rendre visible leur lutte collective
Contre les mépris, pour une augmentation de leur salaire sans contrepartie, contre des conditions de travail indignes qui s’aggraveront si l’acte 2 de l’école inclusive n’est pas enterré par le rapport de force engagé depuis septembre !
– Regarder la vidéo : « Pourquoi le 1er février est aussi une grève des AESH ? »
EN GRÈVE, parce que la dite « revalorisation salariale » est un mensonge et une stratégie de communication mortifère
La soi disant augmentation de 10% n’a pas eu lieu ! Le versement d’une prime de fonction de 79 euros brut depuis septembre 2023 ne correspond pas aux 10% d’augmentation annoncée. Par ailleurs c’est une prime qui n’entre pas dans le calcul de la retraite.
La prime dite « exceptionnelle de pouvoir d’achat » versée fin octobre 2023, qui doit être déclarée, a pour conséquence la baisse ou la perte totale des aides sociales de la CAF : le secrétaire général de la FSU, Benoît Teste, a exigé que cela soit revu, sans aucune réponse à ce stade
Nous exigeons l’augmentation des salaires à l’équivalent d’un temps complet (24h + heures connexes)
EN GRÈVE, parce que le passage en CDI a provoqué des catastrophes financières
Le passage des AESH remplissant les conditions (3 ans en CDD) en CDI s’est fait entre l’été et décembre, avec des interruptions de versement du Supplément Familial de Traitement (SFT), de la prime REP/REP+… ayant pour conséquence des pertes de salaire jusqu’alors régulier, même si extrêmement précaire !
La FSU a alerté les services depuis septembre.
Par ailleurs depuis plusieurs mois, en attendant la mise en place -urgente- de la subrogation qui n’existe toujours pas pour les AESH, et parce que les attestations de salaire ne sont pas envoyées dans les 48 heures aux AESH en arrêt de travail ou à leur organisme de sécurité sociale, les délais de versement des IJSS sont très longs.
Cela entraîne des catastrophes financières lorsque les sommes dues par les organismes de santé ne sont pas encore versées, mais que le service de la paie les retire du salaire mensuel. Cela doit cesser !
Nous exigeons que les retraits sur salaire ou les titres de paiement au Trésor public ne soient effectués que lorsque les IJSS sont versées aux agent.es qui n’ont pas à supporter les décalages de traitement.
EN GRÈVE, parce que la prime REP/REP+ c’est pour TOUS les personnels, depuis 2015 !
Lire l’article : Salaires, conditions de travail, fermetures, acte 2 école inclusive : EN GRÈVE le 1er février !
L’annonce du versement rétroactif de la prime REP/REP+ dûe depuis janvier 2023 a été faite en juillet : plusieurs dizaines de nos collègues bataillent encore, un an après, pour la percevoir, ou faire rectifier son montant !
L’application du décret de 2015 qui impose le versement de la prime à tous les personnels (profs, AED, AESH) n’a pas été respectée : il a fallu aller au Conseil d’état pour dénoncer cette exclusion illégale. La bataille ne fait que commencer !
Prime REP / REP+ : comment mettre en demeure le ministère de la verser ?
Nous exigeons du Ministère que les primes dues soient versées en urgence et que le travail des agent.es dans les services soit allégé par des recrutements pérennes de personnel !
EN GRÈVE, contre le mépris institutionnel envers le droit à la formation et à la participation effective à la vie des équipes éducatives
- Les missions d’accompagnement exigent des formations qualifiantes : à quand les formations sur temps de travail ? les 3 heures de formation commune avec les PE ?
- La participation aux ESS (équipes de suivi de scolarité) des élèves accompagné.es est indispensable : le regard croisé sur les apprentissages des élèves accompagné.es est essentiel
- la place au sein des équipes éducatives est entière et doit nous être donnée : temps libéré pour concerter avec les PE, considération des conditions de travail, batailles communes
Nous exigeons que les formations répondant aux besoins soient organisées en urgence, sur temps de travail !
Nous exigeons aussi qu’une circulaire départementale soit rédigée à destination des IEN et de tous les personnels pour rappeler le cadre des missions et que la mutualisation dans le cadre des PIAL soit abandonnée.
Des recrutements sont indispensables !