Budget 2011 pour l’ École : Encore 16 000 postes supprimés !

dernière minute : La FSU quitte la séance du CTPM du MEN
Communiqué de la FSU, Les Lilas, le 21 décembre 2010

N’ayant pu se tenir vendredi faute de quorum, le comité technique paritaire ministériel de l’Éducation nationale était convoqué de nouveau mardi 21 décembre.

Il devait examiner la répartition entre les académies confirmant ainsi les suppressions massives d’emplois alors que le nombre d’élèves continue d’augmenter :
"-" -8967 emplois dans le premier degré public : résorption des 5 600 surnombres et 3367 « suppressions nettes » pour 8 300 élèves supplémentaires dans le 1er degré,
"-" -4800 emplois pour 42 500 élèves en plus dans le second degré,
"-" -600 emplois pour les personnels administratifs.

Cette gestion par l’économie à tout prix dont le ministère se satisfait en estimant que « tout devrait aller mieux » constitue au contraire un mauvais coup pour la réussite de tous les élèves.

A cela, le ministère a ajouté son peu de respect des instances de concertation en ne remettant une partie des documents qu’au début de la séance.

Après avoir porté les préoccupations des personnels, après avoir évoqué les actions conduites au long du mois de décembre par ses syndicats, et devant l’absence de réponse sur le fond des dossiers, la FSU a quitté la séance.

Elle appelle les personnels à se mobiliser dans l’unité en préparant l’action du 22 janvier, qu’elle conçoit comme une première étape.

RAPPEL
La répartition des moyens budgétaires entre les académies pour la prochaine rentrée scolaire a été dévoilée le 16 décembre. Le verdict confirme la politique aveugle et sans ambition éducative du gouvernement du non remplacement d’un enseignant sur deux partant à la retraite.

L’Éducation nationale est ponctionnée à nouveau de 16 000 emplois :

"-" 8967 emplois dans le premier degré public : résorption des 5 600 surnombres et 3367 « suppressions nettes »

"-" 4 800 emplois dans le second degré public

"-" 600 emplois d’administratifs

"-" 1633 emplois dans le privé (premier et second degrés)

Hors pensions, le budget de l’enseignement scolaire est encore en baisse en euros constants et l’effort global de la Nation pour l’éducation ne cesse de diminuer depuis 20 ans , la part de la dépense intérieure d’éducation dans le PIB passant de 7,6% en 1997 à 6,6% en 2008.

Tout est bon pour faire des économies … sur le dos des élèves. Le gouvernement prépare maintenant :

"-" des classes plus chargées, 2 ou 3 élèves en plus ne feront pas de mal !

"-" la fermeture des petits établissements de proximité, les voyages forment la jeunesse !

"-" la prise en charge par les familles de l’aide aux élèves les plus en difficulté par le biais d’officines privées, c’est le chacun pour soi en fonction de ses moyens !

"-" la fin de la scolarisation des moins de 3 ans, soit plus de 100 000 enfants qui n’auront plus droit à l’ École maternelle

"-" la réduction du nombre d’assistants d’éducation

Avec tout ça, on n’améliorera pas les résultats scolaires…

Et comme si ce n’était pas suffisant, le gouvernement s’attaque aux fondements avec :

"-" la fin de la formation professionnelle des enseignants et des CPE

"-" le remplacement des enseignants et des CPE par des personnels précaires non formés ou mal formés.

La manière de réformer la pédagogie au collège et au lycée c’est :

"-" la réduction des crédits pédagogiques

Le gouvernement dit vouloir « mettre le paquet » sur l’école primaire, mais pour lui, le paquet, c’est supprimer presque 9 000 classes !

Le collectif "un pays, une école, notre avenir" qui regroupe 25 organisations qui militent en faveur de l’école publique propose :

"-" de diffuser un tract qui dénonce ce nouveau mauvais coup fait à l’école,

"-" de s’adresser aux parlementaires au moment du vote du budget,

"-" envisage une initiative à caractère national le 22 janvier prochain.

tract l’éducation est notre avenir
courrier parlementaires