Le CETA, l’accord de libre-échange entre l’Union Européenne et le Canada qui va dérouler le tapis rouge aux multinationales, doit être voté entre le 14 et le 16 février au Parlement européen à Strasbourg.

S’il est adopté, cet accord aura des conséquences désastreuses sur notre démocratie, les services publics, l’agriculture, le climat et l’alimentation. Avec l’instauration des tribunaux d’arbitrages et d’un « forum de coopération réglementaire », les multinationales pourront poursuivre les États en justice et modifier des réglementations qui protègent les citoyens. Bœuf aux hormones, OGM, porc à la ractopamine, pétrole issu des sables bitumineux, privatisations, voilà le quotidien de demain une fois que le CETA sera entré en vigueur.


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Ce jeudi 12 janvier, les membres de la commission « Environnement, santé et sécurité sanitaire des aliments » du Parlement européen ont majoritairement voté en faveur de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada.

La ratification de ce traité, va dans la direction opposée à celle fixée par l’Accord de Paris, il constituerait un obstacle majeur aux politiques de lutte contre le changement climatique et une menace pour nos normes sanitaires et environnementales.

Le CETA risque d’accroître les investissements dans l’extraction et le transport d’énergies sales, en particulier le pétrole des sables bitumineux.

Pendant les négociations du CETA, l’UE a déjà affaibli sa Directive sur la Qualité des Carburants pour permettre l’importation de cette énergie, qui est pourtant l’une des plus polluantes au monde.

Le CETA permettrait à des milliers d’entreprises étrangères, y compris des filiales états-uniennes basées au Canada, d’attaquer en justice les gouvernements européens.

Le CETA donnerait plus de pouvoir aux entreprises, qui ont un intérêt à maintenir le statu quo de la dépendance aux énergies fossiles.

Le CETA comporte en outre d’autres menaces pour l’environnement.

En aggravant la concurrence à laquelle sont soumis les agriculteurs européens, cet accord va accélérer l’industrialisation de l’agriculture, notamment de l’élevage. Mais le traité va aussi entraîner une érosion progressive de nos normes sanitaires et environnementales.

Stoppons le CETA !

La FSU Oise appelle à participer au rassemblement et à la distribution de tracts du samedi 21 janvier à l’angle de la place St Jacques et de la rue Magenta à Compiègne à partir de 9h45 à l’appel d’ATTAC Oise.