Attention au BUDGET 2023 : UNE HAUSSE DES DOTATIONS EN TROMPE-L’OEIL ET UNE VRAIE DÉGRADATION

Vous trouverez à cette page le budget des lycées et EREA de la région Hauts-de-France pour l’année 2023 : classement par département et par ville.
Vous aurez le comparatif avec le budget à la même époque en 2022 et le comparatif après les rallonges 2022.

L’augmentation globale par rapport à la dotation initiale 2022 est de 83,07 % avec un budget passant de 77 millions d’€ à 141 millions d’€.
Mais la région, par la voix de sa vice-présidente, Manuel Martin, a expliqué que cette dotation ne prenait en compte que 60 % de la hausse prévisible des charges dues au gaz et à l’électricité.
Si l’on prend en compte les subventions supplémentaires de l’année 2022, la hausse globale est de 53,51 %.
Les dotations de la région n’ont pas prévu de revalorisation du chapitre AP (activités pédagogiques). La région va demander de prélever encore sur les fonds de réserve quand cela sera possible et mettra sous pression les administrateurs des établissements. (Les fonds de réserve d’un lycée doivent s’élever a minima à 45 jours de fonctionnement pour un LGT et 60 jours pour un LP).

Pour la FSU, les budgets des lycées et EREA de la région Hauts-de-France, ne doivent pas prévoir une baisse des dépenses pédagogiques (AP) ou de restauration/internat pour compenser les manques éventuels en terme de viabilisation (ALO) gaz et électricité en particulier.

Lors de l’étude des budgets, n’hésitez pas à interpeler vos syndicats respectifs (SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNEP-FSU, SNASUB-FSU, SNUAS-FP-FSU, SNICS-FSU pour l’Éducation nationale et SNETAP-FSU pour l’enseignement agricole).
Les dotations prévues laissent paraître des différences importantes entre les établissements
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D’autres choix sont possibles !
La crise énergétique s’explique bien sûr par un contexte extraordinaire mais cela ne dédouane pas les collectivités locales et l’Etat de leurs responsabilités. La qualité du bâti constitue une part importante de l’équation énergétique. Et pour le coup, la situation n’est pas nouvelle, les problèmes de bâti se rappellent à nous régulièrement lors des vagues de froid et ces dernières années, avec des canicules précoces ou lors de la crise COVID. Sur les 5 dernières années, la région n’a pourtant investi dans la rénovation thermique du bâti scolaire que 170 millions d’euros, c’est à peine plus que le surcoût de ce qu’elle va devoir payer pour 2022 et 2023.
Depuis l’arrivée de Xavier Bertrand à la tête de la région, la FSU l’a interpelé à de nombreuses reprises sur la nécessité d’investir dans les lycées de notre région pour les rénover et rendre les locaux moins énergivores. Certains établissements sont de vraies passoires thermiques. Pour compenser les manques d’investissement, il ne suffira pas de fermer la lumière en quittant les salles ou de baisser à 18°C les températures dans les salles ou même de fermer les lycées le samedi ou le vendredi après-midi.

Au niveau des deux académies, la FSU et ses syndicats ont interpelé le Président de Région et les Recteurs sur les choix envisagés et sur leur responsabilité envers les lycées Publics de l’Éducation nationale.