Un 1er Mai unitaire et populaire pour le retrait !

Le 1er mai dans l’Oise : c’était à Compiègne !

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La prise de parole de la FSU Oise :

Prise de parole FSU 60 · 1er mai 2023 · Compiègne

Cher·es ami·es, cher·es camarades,

Aujourd’hui c’est la fête des travailleurs et des travailleuses. Et nous avons bien raison de faire la fête car depuis le 19 janvier, et bien avant, nous avons bien bossé pour une autre société.

Avec la mobilisation contre projet de réforme des retraites, projet devenu maintenant une loi, le mouvement syndical et ses organisations, ses militant·es, ses adhérent·es et plus largement celles et ceux qui luttent sont bien là, dans la rue, au centre du débat et du jeu démocratique face à Macron et son monde et résistent pied-à-pied au quotidien, dans tous les instants, contre le rouleau compresseur libéral et autoritaire et pour la vie, pour le bonheur, pour pouvoir continuer à vivre et rire sur cette Terre.

Car qu’on se le dise la vie de syndicaliste n’est pas tous les jours facile. Il y a évidement ce qui se voit : la lutte, les luttes contre toutes les attaques d’« en haut », de « très haut », de l’Élysée, de Matignon, de Bercy, de la rue de Grenel, etc. offensives menées main dans la main avec le Medef.

Et il y a les violences, plus discrètes, insidieuses mais néanmoins réelles et intolérables : violences sexistes et sexuelles au travail ou ailleurs, sexisme, racisme, discriminations sur la religion, l’apparence, le genre ou l’orientation sexuelle (nous nous retrouverons d’ailleurs samedi 10 juin ici même à Compiègne pour la marche des fiertés à 14h devant le château), il y a l’irrespect des droits, du code du travail, du code de l’éducation, la violence et la répression policière symbolique d’un pouvoir aux abois.

Et il y a toutes les autres offensives, celles contre le travail, notre travail, qui fait notre force, que nos syndicats pensent et débattent car iels ne pourront pas toutes et tous nous remplacer par des machines.

Il y a les sévices du patronat et de la hiérarchie, qu’elles soient dans le public ou le privé  : sur sa chaîne, dans son service, dans son ateliers, sur son vélo Uber, dans sa classe, que l’on accompagne des personnes dépendantes ou des enfants en situation de handicap.

Il y a les coûts contres les sans-emplois, les étudiant·es, les salarié·es avec ou sans papier car les salaires, bourses et pensions trop basses. Je me dois de sortir maintenant ma casquette rouge de sydnicaliste à l’éducation nationale pour vous appeler à ne pas céder aux sirènes médiatiques : non les personnels des écoles, des collèges et des lycées n’ont pas été augmenté. Non les AESH, ces agent·es les plus précaires de la fonction publique ne sont pas reconnu·es et valorisés.

Oui le métier d’enseignant·e n’est plus attractif et ce n’est pas avec 5,5 % de + en prime (qui saute du jour au lendemain et ne compte pas pour la retraite) que le retard est rattrapé. Un chiffre, un seul : malgré les annonces : 70 % des enseignant·es gagneront proportionnellement moins entre décembre 22 et décembre 23 car, comme pour l’ensemble des fonctionnaire, depuis que la valeur du point d’indice, base de la rémunération à la fonction publique, a été désindexée du coût de la vie, en 25 ans les salaires ont baissé de 15 à 25 %.

Il y a tout ce qui est loin de nous et pourtant si près. Mayotte où Darmanin et son sinistre de l’intérieur qui tape sur les manifestant·es, qui tirent sur des yeux, des testicules et qui lance une offensive anti immigration dans l’océan Pacifique à Mayotte. Encore là, iels font le jeu de l’extrême droite ; iels font le jeu des Lepen et Zemmour en liant insécurité et immigration. Zemmour qui doit d’ailleurs venir à Compiègne samedi 6 mai salle Saint Nicolas et j’espère que nous serons nombreuses et nombreux à l’accueillir comme il se doit car l’Extrême droite a toujours été, est et sera toujours le pire venin et le pire ennemi du salariat. Ça sera notre inter ville et notre Zbeul à nous à défaut d’accueillir des ministre avec des concerts de casseroles nous accueillerons Zemmour avec d’autres choses.

Il y a la défense quotidienne des précaires, des sans papiers (et là dessus on salue l’engagement de toutes les associations, qui avec des bouts-de-ficelle remplissent une œuvre considérable) et nous étions encore devant la gare de Creil avec HK à chanter il y a peu et tous les soirs, chaque semaines iels sont à leurs côtés à Beauvais, Creil et Compiègne. Ce n’est pas la charité. C’est la lutte des classes.

Car de lutte des classes aujourd’hui il en est plus que jamais question : face à une classe dirigeante devenu classe dominante qui assoit son pouvoir par la répression des manifestations et oppositions.

Ces attaques ne tombent pas du ciel, les arguments ne suffisent plus ; il n’ont d’ailleurs jamais suffit, c’est dommage mais c’est comme cela. :

    • À l’époque où le travail des enfants étaient légal, le patronat le défendait. Alors on a lutté.

    • À l’époque où il n’y avait pas de sécurité sociale, pas de congé payé, pas de retraite, pas de dimanche chômé, le patronat les refusaient. Alors on a lutté.

    • À l’époque où le plomb, l’amiante et bien d’autres molécules d’hier et d’aujourd’hui n’étaient pas des polluants, le patronat le savait et le sait. Alors on a lutté. Alors on lutte.

    • La liste est longue. Je l’arrête là mais vous avez compris l’idée.

Aujourd’hui les combats sont nombreux et le patronat, biberonné au capitalisme se protège :

    • Il n’y a aucuns doutes sur l’inégale répartition des richesses et sa nécessaire redistribution. Alors on lutte.

    • Il n’y a aucuns doutes sur l’urgence climatique et l’urgence à agir vite pour ne pas que la planète se transforme en brasier. Alors on lutte.

    • Il n’y a aucuns doutes sur le fait qu’en Ukraine comme ailleurs : les guerre sont menées par les capitalistes pour les capitalistes et que c’est le peuple seul qui paie le prix des bombes et du sang. Alors on lutte.

    • Il n’y a aucuns doutes sur la nécessité de retirer la retraite à 64 ans qui ne sert qu’à remplir les poches des riches, des fonds de pension et de rassurer Bruxelles et sa logique libérale. Alors on lutte.

    • Il n’y a aucuns doutes sur le fait que tout le monde déteste Macron et son monde : alors on les hue, on fait du bruit, on les suit, on les fait suer et on continue à se mobiliser.

Oui c’est harassant et on pense qu’on y arrivera jamais que la marche est trop haute, que c’est trop long trop loin, trop tout.

Et vous savez le pire ? Il faut parfois même se mobiliser à l’intérieur même de son syndicat car on est pas toujours d’accord et c’est tant mieux. C’est la vie et la démocratie aussi.

On ne gagnera pas tout de suite alors nos tâches des syndicalistes « révolutionnaires » c’est aussi de se former, de lire, d’écrire, passer le témoin, transmettre, lutter.

Alors on a lutté.

Alors on lutte.

Alors on continue le 1er mai et après.

Alors on va gagner !

 

Le tract national de la FSU :

 

Le communiqué national :