Bréhima est libre !

vendredi 25 mars : message du collectif Solidarité Migrants Oise : Bréhima est libre !


Enfin !… Bréhima est sorti libre du Centre de Rétention du Mesnil Amelot à 14 heures 20, échappant ainsi à une 3ème tentative d’expulsion. Les autorités de l’Etat entendaient pourtant poursuivre leur acharnement : heureusement la notification du Procureur de la république de déférer Bréhima devant le Tribunal Correctionnel pour refus d’embarquement est arrivée quelques minutes trop tard !
Jamais donc, nos responsables n’auront su retrouver le sens de l’humanité et, seuls, les élus et citoyens mobilisés auront su protéger ce jeune homme.
Bréhima et tous ses soutiens remercient du fond du coeur toutes celles et tous ceux qui ont manifesté leur soutien et leur indignation à un moment ou à un autre. Sans vous tous, une grave injustice aurait été commise.

Dans l’immédiat, nous vous appelons donc à suspendre tout envoi de message.
Va débuter maintenant une nouvelle mobilisation pour sa régularisation, seul moyen qui lui permettra d’être enfin protégé et d’accéder aux droits.

Nous vous tiendrons informés de nos prochaines initiatives.
Merci encore ! Cette belle victoire est le plus bel encouragement à poursuivre notre lutte avec toujours plus de détermination.

Jeudi 24 mars : l’expulsion de Bréhima vers Bamako a échoué !

Le courage de Bréhima, la solidarité des passagers et des militants de Solidarité Migrants présents à l’aéroport Charles De Gaulle de Roissy ont obligé la Police Des Airs et des Frontières (PAF) à débarquer Bréhima du vol d’Air France pour Bamako. Cependant, une nouvelle tentative d’expulsion peut intervenir rapidement. Merci de multiplier les messages de protestation en direction des autorités préfectorales à l’adresse suivante : courrier@oise.gouv.fr.
Il faut que l’acharnement contre Bréhima cesse ! Il faut que Bréhima sorte de rétention ! Il faut que Bréhima soit libre !

Nous nous adressons solennellement au et à tous ses supérieurs, en premier lieu : cet acharnement envers un jeune homme qui n’aspire qu’à vivre et travailler paisiblement dans le pays qu’il a choisi et où il réside depuis huit ans maintenant… cet acharnement doit cesser ! Toute décision s’opposant à sa sortie de rétention, dès demain, serait indigne et contraire à toutes les valeurs humanistes de notre République.

17 mars 2011 : Un avion serait programmé pour l’expulsion de Bréhima vers Bamako ! Jusqu’au bout, mobilisons-nous nous pour tenter d’empêcher que cette vie soit brisée après une jeunesse sacrifiée !

10 mars 2011 : Bréhima, danger imminent !

Malgré les efforts conjoints de Solidarité Migrants et de la CIMADE, tous les recours de Bréhima devant la justice ont été rejetés :

"-" le Juge des Libertés et de la Détention a prolongé de 15 jours sa rétention ;

"-" la Cour d’Appel a jugé légale son arrestation quand pourtant Bréhima a été contrôlé alors qu’il n’était pas le conducteur du véhicule où il circulait et qu’il avait normalement bouclé sa ceinture de sécurité ;

"-" le Tribunal Administratif enfin a rejeté la demande d’annulation de l’Arrêté de Reconduite à la Frontière (APRF) émis à son encontre par le Préfet de l’Oise !
Bréhima est désormais en situation d’être expulsé à tout instant puisque, rappelons-le, la préfecture est en possession de son passeport !
N’acceptons pas cette vie brisée après une jeunesse sacrifiée !

Plus que jamais, il nous faut continuer à nous mobiliser et interpeller les décideurs des basses œuvres.
C’est maintenant qu’il faut multiplier les messages demandant sa libération sur le modèle suivant à envoyer à la préfecture de l’Oise (courrier@oise.gouv.fr) :

"Monsieur Le Préfet,
Bréhima DIAGOURAGA, jeune malien né le 17/12/86, vient à nouveau d’être arrêté à Beauvais (Oise). A la fin du mois de février 2011, il avait déjà dû subir une même arrestation, une mise en rétention et une tentative d’expulsion. C’est la jeunesse de ce jeune homme, pourtant exemplaire, que l’on est en train de sacrifier !

Malgré cela, vous avez décidé de le placer en rétention et d’émettre à son encontre un APRF ! Votre décision est particulièrement lourde de conséquences !
Aussi nous permettons-nous de vous rappeler les faits suivants :

Depuis son arrivée en France, en 2003, il a pourtant tout fait et avec un courage exemplaire pour se former et s’intégrer : il a immédiatement repris sa scolarité à Méru puis a accompli 1 année au lycée Corot de Beauvais avant qu’on ne lui refuse de poursuivre son CAP menuiserie pour absence de papier (ses stages en entreprise obligatoires n’étaient guère possibles).
Souhaitant à tout prix se former, il s’inscrit à l’AFIP (Association pour Favoriser l’Intégration Professionnelle) et effectue plusieurs stages en entreprise ( non rémunérés toujours faute de papiers !). Il suit une nouvelle formation et obtient un diplôme d’agent de sécurité mais ne trouve pas de travail par la suite faute de papiers toujours. Il s’inscrit enfin à la Mission Locale de Méru.
Seuls les refus de la Préfecture de l’Oise de lui accorder un titre de séjour ont fait obstacle à tous ses projets.
Il est grand temps que justice lui soit rendu et que cesse ce véritable acharnement : il a désormais sa vie en France où vivent ses deux frères quand il serait isolé et sans espoir, ni perspective dans son pays d’origine où son père est disparu et sa mère décédée.
Pour toutes ces raisons, nous vous demandons solennellement, Monsieur Le Préfet, de faire libérer immédiatement Bréhima, d’abroger l’APRF émis à son encontre et de rechercher les voies de sa régularisation.

Recevez l’expression de nos sentiments citoyens les plus respectueux mais déterminés et vigilants."

"-" 5 mars 2011 : de nouveau arrêté le 2 mars 2011, Bréhima a été envoyé vers le Centre de Rétention Administrative (CRA) du Mesnil Amelot et un nouvel Arrêté de Reconduite à la Frontière (APRF) a été émis à son encontre. Prochaine échéance, le passage devant le tribunal administratif puisque une demande d’annulation de l’Arrêté de Reconduite à la Frontière a été déposée.

"-" 20 01 2011 : Dernière nouvelle : Bréhima a été libéré par le Juge des Libertés et a pu regagner Beauvais. Merci de cesser pour l’instant les envois de courrier. Il faut maintenant obtenir sa régularisation.

"-" 19 01 2011 : Bréhima DIAGOURAGA, jeune majeur suivi par l’association Solidarité Migrants, arrêté à la gare de Beauvais ce 18 janvier, est sous le coup d’une OQTF et risque l’expulsion vers Bamako. Il a été placé au Centre de Rétention Administrative du Mesnil Amelot et sera présenté au Juge des Libertés, Tribunal de Meaux, jeudi 20 janvier à 9h30… Afin d’agir pour obtenir sa libération, l’abrogation de l’OQTF émise à son encontre et sa régularisation, voici un modèle de courrier à adresser à la préfecture de l’Oise.

courrier préfecture Bréhima