Réunit sous la présidence conjointe du Préfet et du Président du Conseil général (représenté par le Vice-Président chargé de l’éducation et de la formation), ce CDEN avait comme point principal le bilan de la rentrée scolaire dans l’Oise. La revalorisation de l’IRL ainsi que la désignation de nouveaux DDEN étaient également à l’ordre du jour.

Lors des opérations de cette rentrée, qu’il a qualifiée de « fluide », le Préfet a évoqué le contexte budgétaire et la nécessité de poursuivre des efforts de rigueurs partagés.

Le Vice-Président du Conseil général a déploré que les budgets contraints des collectivités locales remettent en question leurs fortes implications dans le développement de l’éducation, en ce qui concerne notamment le maintien des compétences non obligatoires.

L’Inspectrice d’Académie, après avoir affirmé que tout n’est pas affaire de moyens, a précisé que cette rentrée scolaire s’est déroulée dans des conditions favorables avec un climat positif et rend hommage aux personnels pour leur volontarisme. Elle rappelle les principes qui ont guidé les choix de carte scolaire : la transparence et l’équité dans un contexte de solidarité avec les deux autres départements de l’académie. Pour elle, l’Oise est peut impactée par le schéma d’emploi, ce qui a permis la prise en compte de situations particulières : répondre aux évolutions démographiques, maintenir les moyens en éducation prioritaire et accompagner des secteurs géographiques en difficulté, développer la scolarisation des élèves en situation de handicap, à besoins particuliers.

Pour la FSU, les délégués des personnels ont, dans leur déclaration préalable, dénoncé les choix politiques et budgétaires qui ont entraîné une nouvelle dégradation du service public et laïque d’éducation à cette rentrée. La FSU a également dénoncé la situation dramatique des demandeurs d’asile abandonnés aux rues de Beauvais et des jeunes majeurs et des élèves scolarisés avec leurs parents sans papiers menacés d’expulsion, comme à Méru.

déclaration FSU Oise CDEN 8 11 2011

Concernant le 1er degré, les effectifs scolarisés sont en augmentation de 179 élèves avec une progression plus forte en pré élémentaire (+ 379) et une baisse de 170 en élémentaire et de 70 en ASH liée au développent de l’accueil dans des structures spécifiques. L’augmentation est moins forte que prévue ce qui semble lié à un report vers l’enseignement privé avec notamment l’ouverture d’écoles hors contrat après la rentrée (pour effectif total de 60 élèves). L’étude du document format LOLF des implantations et retraits d’emplois montre la poussée démographique en maternelle avec un solde de + 8 (22 ouvertures pour 14 fermetures) tandis que le solde des mesures en élémentaire est de – 5 classes. L’ouverture d’une classe supplémentaire en novembre sur le RPI d’Espaubourg / Blacourt a été prononcée en raison d’une progression forte des effectifs. Il est à noter l’importance des fermetures dans l’ASH au nombre de 15 dont 9 postes G (l’implantation des mesures se fera en fonction de critères tels que la vacance du poste et l’existence ou non d’un réseau constitué). 5 postes de Brigades Formation Continue sont implantés pour permettre l’accompagnement des PES ( en formation un jour par semaine) ainsi que 3 postes d’enseignants référents, 1 poste de CRI et 1 poste CLIS TED alors que 9 supports de départs en stages longs (formation ASH) sont fermés.

Concernant le 2ème degré, l’augmentation de + 526 élèves est moindre que les prévisions (+ 577 élèves) principalement en raison de l’augmentation des effectifs dans l’enseignement privé sous contrat en 6ème aux dépends du service public. Pour l’Inspectrice d’Académie, des questions telles que le taux de remplissage des établissements suscite une réflexion sur la redistribution des moyens en ayant notamment une attention particulière sur certains établissements ruraux et sur une harmonisation des dotations.
Au sujet du manque de liaison école collège déploré par l’Inspectrice d’Académie, les délégués de la FSU ont rappelé la suppression de temps institutionnels réservés à ces échanges et demandé leur rétablissement. La baisse du H/E qui peut paraître infime (0,01) correspond sur l’ensemble des collèges de l’Oise à une perte de 350 heures.

Des débats animés par vos représentants FSU des personnels, par les représentants des collectivités territoriales, des usagers (parents d’élèves FCPE, associations complémentaires de l’enseignement public), par le représentant des DDEN ont porté :
"-" sur l’intérêt de la scolarisation précoce et sur le constat d’écroulement de la scolarisation des moins de 3 ans, lié à leur non comptabilisation dans les effectifs alors que les demandes existent,

"-" sur le devenir des RASED dans un contexte d’évaluation de leurs activités alors qu’une commission parlementaire évoque des scénarios tels la sédentarisation,

"-" sur la question du statut des évaluations, qui étiquettent très tôt les élèves, renvoient l’échec à l’élève et à sa famille et ont des répercussions sur l’estime de soi des élèves. Les résultats en hausse en élémentaire montrent des difficultés en mathématiques dans la résolution de problèmes à l’école et au collège liées à un manque de maîtrise de la lange française.

"-" sur les difficultés que rencontre la vie scolaire dans les établissements par manque de personnels et la nécessité d’abonder ces missions par des personnels formés sur des postes statutaires.

Le CDEN, consulté sur la proposition du Préfet de revalorisation de l’Indemnité Représentative de Logement de1,20%, s’est très majoritairement abstenu, la jugeant trop modeste. Ont été également abordés des points concernant la médecine de prévention (le recrutement d’un médecin sur un mi temps serait effectif), la baisse des fonds sociaux, les projets d’implantation d’ULIS, la répartition des moyens alloués à l’accompagnement éducatif.