STOP AU HOLD-UP SUR LES EMPLOIS, LES SALAIRES, LES RETRAITES !



Qui profite… ?

Le séisme de la crise globale du capitalisme (financière, économique, écologique…) a dévoilé un peu plus les inégalités monstrueuses générées par le système, l’enrichissement des spéculateurs, les sommes englouties ou accaparées au fil des opérations financières. N’y a-t-il pas du ridicule à entendre un gouvernement pousser les hauts cris pour 5 milliards de déficit des retraites quand il a engouffré des dizaines de milliards d’euros en quelques jours pour secourir les banques ?

De 1980 à 2008, la part des richesses consacrée aux salaires a baissé de 8,8 points alors que dans le même période, la part consacrée aux profits a augmenté d’autant (1 point de PIB = 85 milliards d’euros).

Travailler plus pour gagner…moins !
Les conflits sociaux qui revendiquent des hausses de salaire sont de plus en plus nombreux et ils touchent aussi des pays et des secteurs qu’on voyait peu souvent à l’avant-scène de ces conflits, comme en Chine ou dans les groupes de la grande distribution en France. Cela témoigne aussi des conditions de vie insupportables que subissent de plus en plus de salariés.

Chômer plus pour gagner…rien !
L’explosion du nombre de chômeurs de longue durée inscrits à Pôle emploi, plus de 31% en un an (catégories A/B/C cumulées), fait craindre une augmentation mécanique de la population des chômeurs arrivant en fin de droits. 51239 chômeurs (A/B/C) étaient inscrits à Pôle emploi dans l’Oise fin avril 2010, soit 5000 de plus (+11,6%) en un an. Aujourd’hui, un chômeur sur trois se trouve dans cette situation.

L’État : une entreprise…comme une autre !
Dans le public aussi, les destructions massives d’emplois sont en cours et les « dégraissages » programmés dans l’éducation montrent que les salariés du public et du privé sont également traités avec le même cynisme et le même mépris. L’éducation est considérée comme improductive, dans cet État Français géré comme une entreprise, et le courrier de cadrage du ministre aux recteurs et IA est assimilable à une note de service adressée par le siège du groupe aux DRH des succursales. Et bientôt, l’enseignement sous-traité chez Acadomia !

Vivre plus vieux (à voir !) pour trimer …plus longtemps !
Alors que les réformes des retraites menées jusqu’en 2003 ont gravement dégradé le niveau des pensions (- 20%), aggravé les inégalités hommes femmes et n’ont pas assuré la pérennisation du système, le gouvernement persiste en reculant l’âge légal de départ en retraite au-delà de 60 ans et en allongeant la durée de cotisation au-delà de 41 annuités. Déjà 12% des 14 millions de retraités recourent à l’aide alimentaire, 4 millions de retraité perçoivent 579,85 €.et 1/3 des femmes retraitées perçoit moins de 700 €.

Considérant que rien n’est joué, l’intersyndicale CGT, CFDT, FSU, Solidaires et UNSA appelle les salarié(e)s du public et du privé à se mobiliser à nouveau le 24 juin.
La FSU Oise appelle tous les personnels à être en grève le 24 juin pour assurer la réussite des manifestations. Seule leur intervention massive permettra d’empêcher les remises en cause sur les retraites, en particulier celle du Code des pensions, d’améliorer la situation de l’emploi et des salaires et de peser sur une autre répartition des richesses produites.
Rien n’est joué et notre détermination lors du 24 juin est primordiale pour l’avenir !

Denis THOMAS, secrétaire départemental